À la suite du cyclone Irma en septembre 2017, la délégation sénatoriale aux Outre-mer avait consacré deux rapports en 2018 et 2019 aux risques naturels majeurs dans les territoires ultramarins et formulé 100 recommandations. Cinq ans après et suite au passage de la tempête Fiona sur la Guadeloupe, elle a procédé à une évaluation de leur mise en œuvre.
Après avoir auditionné les services de l’État le 7 juillet dernier, la délégation s’est réunie ce jeudi 13 octobre à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. L’examen du tableau de suivi transmis par la Direction générale des Outre-mer (DGOM) fait apparaître une prise en compte effective ou en cours de plus de 80% des recommandations des rapporteurs : Victoire Jasmin (Socialiste Écologiste et Républicain – Guadeloupe) et Mathieu Darnaud (Les Républicains – Ardèche) sur le volet prévention, Abdallah Hassani (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – Mayotte) et Jean-François Rapin (Les Républicains – Pas-de-Calais) sur le volet résilience, sous la coordination de l’ancien sénateur Guillaume Arnell (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Martin).
D’importantes avancées ont été soulignées dans de nombreux domaines : un plan interministériel sur les sargasses ; la généralisation des plans de prévention des risques naturels (PPRN) ; le recours élargi au Fonds « Barnier » ; l’information et la formation aux risques, en particulier dans les écoles et les administrations ; le déploiement du plan « sirènes outre-mer » et de nouveaux moyens de surveillance et d’alerte météorologiques ; ou encore la création d’un état de calamité naturelle exceptionnelle par la loi 3DS.
Le président Stéphane Artano (Rassemblement Démocratique et Social Européen – Saint-Pierre-et-Miquelon) a souhaité que les efforts soient poursuivis dans la durée pour enraciner « la culture du risque » dans ces territoires particulièrement exposés. Pour Victoire Jasmin, il faut permettre aux collectivités de mieux s’approprier les instruments mis à place, en particulier les plans de continuité des activités, poursuivre le chantier de l’adaptation des normes de construction et garantir une offre assurantielle abordable pour tous. Les victimes doivent également bénéficier d’une organisation régionale pour la prise en charge des traumatismes psychologiques.
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