Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. Au cours d’une fête de village à Verzeille (Aude) en juillet 2022, une partie des fêtards s’était lancée à la poursuite de deux hommes, un Mahorais et un Guadeloupéen, pour les lyncher. Dans la vidéo d’une extrême violence, on pouvait même entendre : « Tuez-le ! Tuez-le ! », alors que le point de départ de ce fait-divers serait la propagation d’une rumeur à propos de piqûres sauvages destinées à droguer les participantes. Ce mercredi, trois hommes ont finalement été condamnés par le tribunal correctionnel de Carcassonne, après avoir été jugés le 4 septembre. Selon l’Indépendant, le premier, Kévin, est celui qui avait désigné et livré les victimes à la vindicte populaire. L’ex-agent de sécurité de 23 ans (il s’était fait passer pour un gendarme le soir des faits) écope d’une peine de dix-huit mois de prison assortie d’un sursis, avec une interdiction de porter une arme pendant trois ans et d’exercer dans la fonction publique. Les deux autres, un adjoint au maire de 48 ans et un étudiant de 23 ans, ont été condamnés à un an de prison avec sursis avec interdiction de porter une arme pendant trois ans.
Les parties civiles, dont des associations anti-racistes, ont regretté que le caractère raciste n’ait pas été retenu et que les peines soient plus légères que les réquisitions du Parquet. Le Guadeloupéen a obtenu 1.500 euros en dommages et intérêts. Le Mahorais n’avait, lui, pas souhaité porter plainte.
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