Transfuge du Rassemblement national et désormais vice-président de Reconquête (le parti d’Éric Zemmour), Nicolas Bay a passé quelques jours à Mayotte où il a assisté « à la première grande réunion, réunissant à Pamandzi plusieurs dizaines d’adhérents et sympathisants », dixit la toute jeune fédération locale de Reconquête dans un communiqué. L’eurodéputé a pu échanger avec les représentantes des collectifs locaux et le député Les Républicains Mansour Kamardine. Ils ont abondamment échangé sur la question migratoire, Nicolas Bay souhaitant « demander au gouvernement la mise en place de l’état d’urgence migratoire ». Comme sa fonction d’élu lui autorise, il a visité avec quelques journalistes le centre de rétention administrative de Pamandzi et a pu rencontrer les agents de la police aux frontières. « Il a aussi apporté notre soutien à l’ensemble des effectifs des forces de l’ordre engagés pour la sécurité des Mahorais. »
Malheureusement pour lui, dans le même temps, son chef de file n’a pas gagné en popularité à Mayotte. En effet, ce dimanche, tout en soutenant que « Mayotte doit être défendue comme un département français », Éric Zemmour a lâché sur la radio RTL : « nous avons peut-être fait une erreur en conservant Mayotte ». Une petite phrase qui ne va pas améliorer les scores du jeune parti à Mayotte, où sa concurrente d’extrême-droite, Marine Le Pen, obtient davantage de voix à chaque élection nationale.
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