Alors que le Sénat a commencé à examiner le projet de loi d’urgence pour Mayotte ce lundi, le sénateur Saïd Omar Oili a pris la parole. Il a fait part de sa réserve sur le terme « urgence » pour une loi qui sera publiée deux mois après le cyclone Chido qui a frappé l’île le 14 décembre. Il avance aussi qu’il ne faut pas « reconstruire » Mayotte à l’identique, mais construire le territoire ultra-marin sur de « nouvelles bases ». Il s’inquiète également de l’absence de données budgétaires dans le texte. « Il y a un gap entre les milliards annoncés dans la presse et les 30 millions qui figurent dans le projet de budget 2025 », déclare le sénateur mahorais. Il plaide également pour une participation importante des Mahorais dans la reconstruction, ce qui justifie les amendements qu’il entend faire sur les articles 1 et 2 du projet de loi. « Je propose de réduire de 3 à 1 mois après le vote de la loi le délai pour produire l’ordonnance qui va définir le cadre de ce nouvel établissement public », indique-t-il. Il craint que ce dernier soit « une coquille vide dans les mains de l’État, avec une représentation ‘’honorifique’’ des collectivités territoriales ». « Je suis pour une construction de Mayotte, avec une gouvernance partagée c’est le sens de mes amendements, sinon je vous averti ça ne marchera pas », avertit-il.
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