« Le droit de retrait illimité décrété par F3SCT depuis le 15 septembre 2023 est toujours en vigueur », réaffirme l’intersyndicale du centre hospitalier de Mayotte par communiqué, qui ajoute que « les agressions contre le personnel hospitalier sont quotidiennes ». Pour rappel, ce droit de retrait a été enclenché, le lendemain d’un caillassage d’un bus entre Doujani et Passamaïnty. Une élève infirmière avait été grièvement blessée par une boule de pétanque. Plusieurs réunions ont eu lieu avec la préfecture de Mayotte pour améliorer la sécurité des agents, mais aucune n’a donné satisfaction.
Pire, pour les syndicats, le soutien moral et les expressions empathiques ne font plus effet comme auparavant. « Les traumatismes physiques et psychologiques sont omniprésents d’autant plus qu’aucune solution fiable et viable ne semble être en vue », expliquent-ils. Les syndicats se disent « résolument déterminés, à ne rien lâcher ». Pour eux, la « réalité est toujours là ». D’après leur communiqué, les accords qui ont fait l’unanimité sur le service minimum ne sont plus respectés. « Les agents subissent des pressions et intimidations, comme si les agressions ne suffisaient plus », se désole l’intersyndicale qui reconnait que la réalité est « triste » et qu’ils travaillent « dans l’angoisse sans cesse ». Face au « manque de solutions » des décideurs, l’intersyndicale maintient sa position et travaille à des solutions alternatives.
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