Dans la continuité des annonces faites par la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, un arrêté préfectoral encadre désormais la vente et le transport de machettes à Mayotte. Afin de lutter contre les violences, la vente, le port, le transport et l’utilisation sans motif légitime de machettes, chombos et objets assimilés sont interdits sur l’ensemble du département, et ce du jeudi 14 mars au lundi 15 avril 2024.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville confirme que « les magasins ne pourront plus vendre ces machettes à des mineurs ou à des personnes qui ne les utiliseraient pas à des fins professionnelles ».

Jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende

L’arrêté précise que les contrevenants s’exposent à une peine d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, contre deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende si le transport de ces armes est effectué par au moins deux personnes ou si deux personnes au moins sont trouvées ensemble porteuses de ces armes.

Lors des interpellations, « l’objet sera immédiatement saisi en cas de transport sans motif légitime », souligne l’arrêté préfectoral. Concernant les établissements qui vendent des machettes, ils risquent une fermeture administrative en cas de manquement à la réglementation. D’ailleurs, les commerces concernés doivent désormais apposer de manière visible et lisible le présent arrêté, au format minimal de 21*29,7 cm.

Le 5 mars, un jeune homme de 17 ans a été placé sous contrôle judiciaire en foyer d’accueil après avoir été trouvé porteur d’une machette artisanale au niveau du Quai Colas, à Mamoudzou.