La semaine dernière, une grève était observée au sein du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) à l’appel du Snuter-FSU. Le mouvement découle du futur versement du RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel). En vigueur à partir du 1er janvier 2025, ce régime suivra un barème négocié entre la direction et les syndicats. Sauf que le Snuter-FSU, qui ne compte pas d’élus siégeant au sein de l’intercommunalité, conteste les règles qui ont été fixées. Des agents ont donc entrepris deux jours de grève allant même jusqu’à bloquer des sites du syndicat et de son délégataire. Les grévistes ont repris progressivement le travail depuis, mais la colère couverait toujours. Un communiqué daté de ce mardi 29 octobre, signé par la secrétaire générale du Snuter-FSU, Souoi M’zé Ali, revient sur la légalité du mouvement. Elle assure que le président du Sidevam « a reconnu la validité de ce préavis en imposant la date du 17 octobre pour la réunion de négociation préalable ». Interrogé, Houssamoudine Abdallah maintient qu’en raison de l’accord obtenu le 17 octobre avec les autres syndicats représentatifs, cela met fin de fait au préavis de grève. « Aucune des deux organisations n’est à l’origine du préavis de grève, ce qui les rend incompétentes pour appeler à sa levée », estime pour sa part le Snuter-FSU.
Celui-ci va plus loin en parlant de menaces à plusieurs reprises à l’encontre des grévistes. « Nous dénonçons les propos ou écrits menaçants à l’encontre des grévistes, insinuant qu’ils pourraient « entraver à l’aide de menaces la liberté d’expression et du travail, ou même recourir à des « coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations ». Ces accusations sont infondées, et ne peuvent que viser à ternir l’image d’un mouvement pacifique et déterminé à défendre des droits essentiels. Le Snuter-FSU est garant que les grévistes n’ont en aucun cas recours à de telles actions », conteste le syndicat, qui appelle le Sidevam à « mettre un terme à ses menaces et à s’engager dans une véritable concertation pour répondre aux demandes légitimes des agents ». De son côté, Houssamoudine Abdallah s’étonne de ce communiqué, disant « avoir maintenu le dialogue ». Une rencontre avec les syndicats est d’ailleurs prévue, ce jeudi. Il confirme que les salariés qui refuseraient de travailler s’exposent à des sanctions. Cela en sera de même pour des menaces proférées à l’encontre du directeur général des services, lors du comité social et technique (CST) du 7 octobre.
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