L’Élysée a livré quelques échos de la conversation du président de la République française, Emmanuel Macron, et son homologue comorien, Azali Assoumani, ce samedi 18 mars. Selon l’Élysée, le représentant de l’État français a fait part de « son inquiétude s’agissant de la situation sociale et sécuritaire à Mayotte ». Ils ont « convenu de poursuivre la coopération en matière de lutte contre l’immigration illégale, à la fois en matière de reconduite et de prévention des départs ».
Cet entretien a lieu un mois avant une grande manœuvre de décasage appelée « Opération Wuambushu ». Consistant à détruire un millier de cases en tôle, selon Le Canard enchaîné, celle-ci devrait s’accompagner de nombreuses interpellations de clandestins. La coopération avec les Comores est donc essentielle pour l’État français dans le cadre de reconduites à la frontière. Si aux Comores, il y a peu de réactions, hormis celles d’opposants politiques, l’arrivée du président comorien à la tête de l’Union africaine ne serait pas étrangère à ce silence. Emmanuel Macron l’a d’ailleurs « félicité » pour cela. « Les deux présidents ont insisté sur leur volonté commune de poursuivre la mise en œuvre de l’agenda issu du sommet Europe-Afrique de février 2022 », a fait savoir la présidence française.
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