Les députés Les Républicains réclament l’égalité salariale pour les Mahorais

Dans une tribune publiée mardi dans le journal Le Monde, quatre députés Les Républicains demandent que la future loi Mayotte soit synonyme d’égalité salariale, de retraites complémentaires et de prestations sociales non contributives pour les Mahorais. « La demande principale des Mahorais est d’être traités comme des Français à part entière », est-il titré dans la tribune cosignée par le député mahorais Mansour Kamardine (photo), Philippe Gosselin (Manche), Marc Le Fur (Côtes-d’Armor) et Aurélien Pradié (Lot), tous ayant la particularité d’être membres de la délégation outre-mer. Revenant sur la promesse de Gérald Darmanin que les Mahorais puissent « avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres départements d’outre-mer », les quatre parlementaires font remarquer que des promesses ont déjà été faites à maintes reprises.

Sur le sujet des retraites, ils rappellent que l’ordonnance de 2002 demandant « la mise en œuvre à Mayotte de la caisse de retraite complémentaire Ircantec dans le public et de l’Agirc-Arrco dans le privé » n’a jamais été respectée. Pareil pour l’alignement du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) mahorais (1.334,67 euros bruts en 2024) sur le national (1.766,92 euros bruts), la promesse de François Hollande faite en 2014 n’a pas eu de suite. Selon les signataires, la convergence sociale souffre également d’un manque de volonté de l’État. « De nombreux rapports d’inspection générale ont été diligentés par le gouvernement, et ont à chaque fois été instrumentalisés pour enterrer la revendication légitime de l’égalité sociale », déplorent-ils. Ils font remarquer que « le gouvernement plafonne la solidarité nationale à 50 % du montant servi partout ailleurs, au motif d’inciter les jeunes Mahorais à acquérir une culture du travail et de l’emploi », alors que Mayotte demeure le département le plus pauvre de France avec le chômage le plus élevé. « Sauf que rien n’est fait pour créer des emplois, prétendument pour limiter l’attractivité migratoire– cet argument étant des plus fallacieux, car l’accessibilité des étrangers aux minima sociaux de solidarité est conditionnée à leur présence régulière à Mayotte pendant de nombreuses années. »

Ils alertent donc sur le départ de Mahorais vers d’autres départements français plus égalitaires. « Ainsi, l’île se vide de sa jeunesse autochtone, elle s’appauvrit économiquement et intellectuellement. De plus, la présence massive à La Réunion de nos compatriotes natifs du 101e département crée des tensions », observent les quatre hommes, qui souhaitent que « l’horizon de 2026 reste plus que jamais notre boussole commune » pour atteindre cette convergence des droits.

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