« Je demande à la Première Ministre de se rendre à Mayotte rapidement afin, de visu, de comprendre la nécessité de prendre des mesures complémentaires, notamment de déclencher le plan Orsec Eau, de tirer les conséquences en matière de politique sociale du coût mensuel exorbitant de l’achat d’eau en bouteille pour les familles et de déclarer le régime de calamité agricole », fait savoir Mansour Kamardine, le député de la deuxième circonscription de Mayotte. Saluant les mesures prises en réunion ministérielle de ce jeudi (le paiement des factures et l’extension du nombre de bénéficiaires de bouteilles d’eau gratuites), il estime qu’elles vont « dans le sens de nos demandes réitérées depuis plusieurs mois ». Il aimerait maintenant que la Première ministre, Élisabeth Borne, vienne à Mayotte afin de « se rendre compte, elle-même, de visu, de la réalité de la situation humaine, humanitaire, sanitaire et économique ». Il reprend sa demande initiale « de déclencher le plan Orsec Eau et le régime de calamités agricoles » pour Mayotte.
Il insiste aussi sur le prix de l’eau potable en bouteille qui reste à des niveaux importants. « Cela représente une charge exorbitante pour les familles mahoraises. Dans un département où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté, où le Smic est inférieur de 20% au Smic national, où les minima sociaux sont plafonnés à 50% des montants de droit commun, 300 à 400 euros d’achat d’eau par mois pour une famille moyenne placent nombre de Mahorais dans une situation financière intenable », alerte-il. « Je demande donc que le gouvernement mette un terme à la discrimination sociale qui caractérise sa politique dans la région la plus pauvre de France. »
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