Le syndicat de l’eau et de l’assainissement de Mayotte sort la sulfateuse à l’encontre de la SMAE, et plus particulièrement de sa directrice, Françoise Fournial, qui a martelé dans nos colonnes, ce mercredi 24 novembre, ne pas être responsable de la crise actuelle. « Elle soutient n’être tenue que d’exploiter les infrastructures mises à sa disposition, lesquelles ne suffiraient pas à répondre aux besoins de la population. Toujours selon la SMAE, il reviendrait au SMEAM à la fois de trouver un traitement contre le manganèse et de réaliser des investissements. »
De quoi faire bondir le syndicat qui n’y va pas avec le dos de cuillère. Il rappelle que la SMAE est tenue, par l’effet du règlement du service, à fournir une eau présentant constamment les qualités imposées par la règlementation en vigueur et de garantir la continuité du service sauf circonstances exceptionnelles : accidents et interventions obligatoires sur le réseau, incendie, mesures de restriction imposées par la collectivité ou par le préfet. Concernant les infrastructures, le SMEAM prend l’exemple du fiasco de l’usine de dessalement de Petite-Terre. « Ce délai (la mise en service devait intervenir avant le 31 janvier 2018) n’a pas été tenu et la production attendue n’est pas atteinte… »
« Le SMEAM connaît ses obligations et les assume. Elle attend d tous, et en particulier de la SMAE, de faire preuve du même esprit de responsabilité. À défaut, si les mesures permettant de lever les contraintes imposées à la population mahoraise ne sont pas mises en œuvre rapidement, le SMEAM en tirera toutes les conséquences. »
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