La récente candidate aux élections sénatoriales, Anchya Bamana, « demande d’arrêt de la distribution de l’eau en sachets plastiques au profit d’une distribution d’eau en bouteilles pour tout le public scolaire dans un contexte de coupure d’eau à Mayotte ». Dans un courrier adressé au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, elle indique que ces sachets distribués par la sécurité civile, comme c’était le cas au collège M’gombani ce lundi, n’affichent « ni de date limite de consommation, ni de date limite d’utilisation », « aucune référence sur la technique utilisée pour la fabrication de cette eau », « aucun numéro de série de fabrication du produit en cas de problème, ni de mention de la constitution minéralogique de l’eau en fonction du volume constitué », « aucune adresse des auteurs ayant fabriqué cette eau : une information nécessaire en cas de besoin de contact des auteurs de ce produit de consommation humaine, notamment pour toutes questions pouvant venir des consommateurs (adresse, numéro de téléphone ou mail…) », ni « aucune indication du mode de recyclage du sachet plastique utilisé. Or, le territoire souffre d’une difficulté liée à la collecte et au traitement des déchets plus globalement, et en particulier du plastic qui est par ailleurs interdit par la règlementation de l’Union Européenne ».

Selon l’ancienne maire de Sada, qui est aussi maman d’une collégienne, cette eau a un goût « bizarre ». « Parmi les paramètres organoleptiques de l’eau figurent le goût (l’eau doit être sans saveur), l’odeur (l’eau doit être inodore), la couleur (l’eau doit être claire) et la transparence (l’eau doit être transparente). Le goût de cette eau est pour le moins « suspect » pour ne pas dire « impropre à la consommation » ! », fait valoir celle qui est employée de l’Agence régionale de santé (ARS). Elle ajoute « être extrêmement choquée de constater que la septième puissance du monde gère la crise de l’eau à Mayotte par une démarche « d’expérimentation tiers-mondiste », à travers ce produit distribué à nos enfants ». Elle réitère donc l’arrêt de la distribution de l’eau en sachet aux élèves du territoire, demande celle de « deux litres d’eau embouteillées par jour et par élève », ainsi que « les 1,5 milliards déployés à Mayotte suite à la crise sociale de 2018 soient mobilisés au profit de cette noble cause ».