La fin au droit du sol à Mayotte annoncée par Gérald Darmanin, le 11 février, a fait réagir le syndicat Éduc’action. Conditionnée à l’abrogation des titres de séjour territorialisés, celle-ci est « un chantage odieux, visant à répondre à l’agenda politique du Gouvernement, obsédé par les questions migratoires. Cette réforme, réclamée depuis des années par l’extrême droite, loin de répondre aux besoins sociaux et sécuritaires de l’île, renforcerait l’exceptionnalité juridique dont souffre actuellement notre territoire », relève le syndicat, qui craint une nouvelle stigmatisation des personnes étrangères sur le territoire mahorais.
Il rappelle que la réforme de 2018, qui modifie le droit du sol en imposant demande la condition qu’un des deux parents soit légalement sur le territoire français au moins trois mois avant la naissance, a « un résultat catastrophique ». L’exemple est donné pour « ces élèves, que nous formons, une fois diplômés, sont privés de l’accès aux études supérieures dans l’Hexagone et patientent plusieurs années pour obtenir un visa ». Le syndicat soutient d’ailleurs les Forces vives sur ce point.
« Pour la CGT Éduc’action Mayotte, l’insécurité se combat par l’action éducative et des mesures sociales. Le Gouvernement ne propose qu’une nouvelle exception juridique aux relents xénophobes mettant de côté les valeurs de la nation française. Alors que l’opération « Wuambushu » a intensifié la violence sur l’île, le Gouvernement promet une nouvelle opération, encore plus forte cette fois », s’inquiète-il, répétant que « l’Éducation est la solution ».
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.