« Vous voulez voir ma b… ? » C’est de cette manière que le prévenu s’est adressé aux gendarmes faisant leur footing à Dzaoudzi, le matin du 17 mai 2020. Ce jour-là, celui qui se présente mercredi matin au tribunal correctionnel de Mamoudzou « n’était pas dans son état normal » comme il l’explique aux juges. Diagnostiqué schizophrène, le jeune homme de 27 ans a un lourd passé psychiatrique. Alors qu’il habitait en métropole, il s’est retrouvé à plusieurs reprises hospitalisé. Pas aidé par l’alcool et les drogues, il avait même tenté de mettre fin à ses jours en 2016. Depuis, un traitement médical et un suivi l’avaient soulagé.
Mais son retour à Mayotte et la fin des soins l’ont fait de nouveau plonger le 17 mai 2020. Ses obscénités proférées à l’encontre d’une jeune femme qui faisait une marche près de la mer et le fait qu’il ait touché ses seins l’ont conduit à être poursuivi pour agression sexuelle. « Je ne sais pas l’expliquer. J’aurais dû voir un psychiatre pour continuer le traitement », raconte le jeune homme qui est actuellement détenu pour une affaire de mœurs. Alors qu’il est chargé d’affaires dans un bureau d’études et a une copine au moment des faits, cette nouvelle bouffée délirante témoigne davantage d’une maladie s’accordent à dire son avocat et le ministère public. Le tribunal a décidé sa relaxe et le déclare irresponsable de ses actes.
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