Bangani veut faire connaître Mayotte aux quatre coins du monde

Créée en 2020, Bangani est une association de production audiovisuelle mahoraise composée de dix jeunes locaux âgés de 21 à 25 ans. Un objectif commun les unit : celui de mettre en valeur à travers différentes actions tout le patrimoine de l’île aux parfums (culture, art, sport, entrepreneuriat, etc.). Ce projet informatif et de partage a pour but de faire rayonner Mayotte aux quatre coins du monde.

Encore peu connu hors des frontières de l’océan Indien, le 101ème département est souvent pointé du doigt pour ses actes de violences qui font de l’ombre à la richesse qu’il peut avoir. Conscients des différents atouts que possède le territoire mahorais, dix jeunes étudiants de l’association Bangani décident de mettre tout en œuvre pour faire connaître tout le patrimoine de Mayotte. « Nous essayons de promouvoir tous les domaines, que ce soit culturel, artistique et ça dans le monde entier. Nous ciblons des personnalités importantes qui se trouvent par exemple aux États-Unis ou en Allemagne dans un format d’interview et nous allons leur parler de la culture mahoraise », déclare Marc Doméon, co-président de la structure.

Ce projet de partage est né pendant la crise sanitaire. Comme beaucoup, les réseaux sociaux ont été une échappatoire et une façon de se retrouver avec les autres. « Lors du confinement, nous avons créé un concept sur les réseaux sociaux qui consistait à faire passer des artistes dans les lives. Et au fur et à mesure, ça a pris beaucoup d’ampleur », poursuit le co-président. Au-delà de ça, ils ont commencé à entamer des débats sur l’île de Mayotte, ce qui a été l’élément déclencheur de cet engagement informatif, puisqu’ils se sont très vite rendu compte que cela intéressait pas mal de monde.

« La cuisine, un endroit où nous retrouvons tout »

« Nous souhaitons sensibiliser tout type de public », souligne l’un des créateurs du média. Après réflexion, les dix étudiants ont remarqué qu’aucun journal local cherchait à parler lagon à l’international. « Je pense que Bangani pourrait faire ça. Nous avons un membre de l’équipe qui parle parfaitement anglais et qui pourra traduire. C’est un avantage pour nous », dit-il. Le projet de l’association va permettre d’aider, d’instruire et d’informer les jeunes comme les adultes sur le patrimoine de l’île de Mayotte, en utilisant un mot qui se réfère à la cuisine en shimaroé. « Un endroit où nous retrouvons tout. Nous en avons mis du temps à trouver ce nom puisqu’au début, nous avions pensé à laboratoire, mais ça ne nous convenait pas. Chez Bangani, nous mettons tout en avant : les entrepreneurs, l’art, les sportif, les artistes… La cuisine représente vraiment notre image de marque », raconte Marc Doméon.

Avec ses comparses, il a pour ambition de faire de Bangani ce grand média culturel mahorais qui permettrait de faire découvrir l’île au plus grand nombre.

Romain Guille est un journaliste avec plus de 10 ans d'expérience dans le domaine, ayant travaillé pour plusieurs publications en France métropolitaine et à Mayotte comme L'Observateur, Mayotte Hebdo et Flash Infos, où il a acquis une expertise dans la production de contenu engageant et informatif pour une variété de publics.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1113

Le journal des jeunes

À la Une