Du 8 au 22 décembre, dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte, Zamrati Houmadi et ses petites mains accueillent le public sur leur stand à la découverte de l’art du henné et de ses dessins envoûtants.
Assise, un pinceau à la main, Zamrati Houmadi esquisse les designs d’une paire de m’biwis. À ses côtés sa petite-soeur et la fille d’une de ses plus proches amies, décorent minutieusement les instruments traditionnels. Peinture, paillettes, strass… de simples morceaux de bois brut, ils deviennent bientôt par la magie du travail des artistes, les plus beaux accessoires des futurs manzaraka de l’île. Avec son entreprise, Zamrati Houmadi travaille depuis 2016 à sublimer les femmes mahoraises. Maquillage, coiffure, henné…Pour elle la beauté n’est pas tant une question d’esthétique que de passion. “Je ne me voyais pas passer une journée sans dessiner un motif de henné« , s’exclame la jeune femme en souriant. Pour réaliser son rêve et vivre de son art, la mahoraise a suivi une formation de trois semaines à Londres pour tout connaître sur le henné. Une fois diplômée, elle a rejoint l’île aux parfums et a lancé son activité. “Nous n’avions pas d’artistes dans la famille mais par ma mère qui était commerçante j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale« , explique Zamrati.
Des dessins connus et reconnus
Sans cesse à la recherche de nouveautés, d’originalité et de designs différents à proposer, Zamrati innove. “Chacune des pièces que je réalise est unique. Les dessins viennent selon l’inspiration du moment”, affirme la créatrice mahoraise. Un travail minutieux qui demande beaucoup de patience. Et pour cause, la réalisation complète d’une paire de m’biwis demande une journée de travail. “Lorsque j’ai de grosses commandes on peut y passer des week-ends entiers notamment à l’approche des périodes de mariage !”, s’exclame l’artiste. Alors pour contenter toutes les femmes de l’île, Zamrati a dû trouver des artisans locaux capables de lui fournir la matière première pour ces m’biwis : le bambou. Grâce aux menuisiers mahorais avec qui elle travaille, l’artiste est en capacité d’offrir un objet artisanal 100% fabriqué à Mayotte. Et le succès ne tarde pas ! “Les gens reconnaissent mes dessins et j’ai énormément de commandes en ce moment. C’est un défi mais je suis ravie de pouvoir vivre de mon art”, s’extasie la créatrice.
Si certains n’achètent que ponctuellement des objets décorés par Zam’art, d’autres se montrent très fidèles à la petite entreprise. En effet, à en croire Zamrati, ses meilleures clientes lui commandent une paire de m’biwis assortis à chacun de leurs salouvas. Le summum de l’élégance pour une femme mahoraise qui doit honorer de nombreux mariages. Alors envie d’une mise en beauté ou de garnir votre dressing avec de nouveaux accessoires colorés ? Rendez-vous dans les locaux de l’agence d’attractivité et de développement de Mayotte jusqu’au 22 décembre pour découvrir Zamrati et son travail.