La céramique et la porcelaine au cœur des créations de Nathalie Kortyewski

Du 6 au 12 septembre 2021 se tient la huitième édition du forum international des métiers et de l’artisanat de l’océan Indien. Sur la place de la République à Mamoudzou, quarante artisans se réunissent tout au long de la semaine afin de mettre à l’honneur la culture et les savoir-faire mahorais. Découverte de la peinture sur porcelaine et de la céramique avec Dhâme.

Sculptures colorées, décors raffinés ou encore objets divers et variés… Bienvenue au stand de Nathalie Kortyewski. Il y a tout juste quatre mois, l’artiste originaire d’Albi se lance dans le grand bain. Ni une ni deux, elle monte son entreprise et s’inscrit sur le registre des artisans mahorais. Le début d’une nouvelle aventure ! “Au départ, c’est née d’une passion. Je réalisais des œuvres pour des amis et un jour, j’ai décidé de déposer ma marque, c’est ainsi que Dhâme est né.” Un projet dans les cartons depuis plusieurs années alors que la néo-mahoraise se formait à l’art de la céramique et de la peinture sur porcelaine.

On m’appelle l’artiste de la famille”, s’amuse celle qui s’inspire de la beauté de l’île aux parfums. Curieuse du monde qui l’entoure, la céramiste varie à la fois les sujets et les méthodes de création. “Je fais de la céramique, de la peinture sur porcelaine, des sculptures art déco, de la mosaïque. Tout m’inspire.” Une passion dévorante qui l’a amenée à tester diverses disciplines artistiques. Dans son atelier, Nathalie réalise ses propres céramiques, mais achète aussi de la vaisselle en porcelaine qu’elle peint. De quoi offrir un large catalogue de créations.

La fibre créatrice

Croquis, peinture, cuisson, le processus de création de ses œuvres s’avère minutieux et chronophage. Pour une pièce de céramique, de la conception jusqu’à la réalisation finale, deux à trois semaines sont nécessaires. “Les temps de séchage sont très longs, il faut compter plusieurs jours pour les pièces en céramique. Cela me permet de m’adonner à la peinture sur porcelaine« , dévoile-t-elle. Une organisation déjà bien rodée pour la jeune entrepreneure.

Avec Dhâme, un nom venu du Tchad qui signifie “le grenier”, l’artiste entend bien ne pas rester au placard. “C’est la première fois que je participe à une manifestation comme celle-ci. Je m’installe tout doucement et j’espère pouvoir continuer à me faire connaître”, détaille-t-elle. Dans l’atelier qu’elle a installé chez elle en Petite-Terre, elle accueille également les curieux lors de stages de découverte. “J’aimerais partager ma passion, car je pense que le rêve appartient à tout le monde. Le rêve fait vivre, le rêve booste« , déclare-t-elle. Un beau projet qui fleurit au pays de l’ylang-ylang.

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Mayotte Hebdo n°1112

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