Les Ateliers internationaux de maîtrise d’œuvre urbaine avaient lieu du 29 janvier au 7 février pour « définir un avenir souhaitable pour Mayotte ». A l’issue de dix jours d’ateliers, Salime Mdéré, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, des infrastructures et du foncier au sein du conseil départemental, dresse un bilan de l’événement.
F.I. : Quel bilan pouvez-vous tirer de ces ateliers de maîtrise d’œuvre urbaine ?
Salime Mdéré : Nous avons accueilli des profils variés, d’origines géographiques différentes. Les douze participants sont venus de huit pays différents : d’Argentine, du Brésil, du Cameroun, d’Espagne, d’Italie ou encore d’Haïti.
Cela nous a permis d’avoir un regard nouveau pour appréhender les principales problématiques qui se posent sur notre territoire. Avec pour objectif d’impulser un développement urbain innovant, créatif, pertinent, intégrant le court, mais aussi le moyen et le long terme.
F.I. : Le but de ces ateliers était de créer les conditions pour aller vers un avenir souhaitable pour Mayotte, quelles priorités ont été définies ?
S.M. : Mayotte est définie comme l’île des possibles. Il s’agit de donner envie d’agir, de créer de nouvelles opportunités en permettant d’explorer les ressources parfois cachées et peu visibles. Une des propositions s’appuie sur la valorisation d’atouts majeurs du territoire que sont la jeunesse et l’environnement et quatre grands principes. La structuration des portes d’entrées maritimes pour ouvrir Mayotte sur son lagon, le développement de filières à forte valeur ajoutée économique et créatrices d’emplois, l’accompagnement de la production d’un habitat, à la mahoraise, et la création de nouvelles alternatives pour la mobilité.
F.I. : Est-ce qu’il y a des actions concrètes concernant l’environnement ?
S.M. : Notre plan de mandature 2021-2028 vise à protéger notre territoire pour nos enfants et à promouvoir l’excellence environnementale. La question de l’apaisement des mobilités est, sans surprise, au cœur des propositions que nous allons creuser plus encore.
F.I. : Quelles pistes ont été évoquées en matière d’urbanisme ?
S.M. : Les conclusions présentées et défendues par chacun des deux groupes, vous nous servir comme des éléments de base de réflexion à la disposition des décideurs politiques. Il est difficile d’isoler un domaine comme l’urbanisme plutôt qu’un autre. Tout est lié.
Mais le développement urbain et social ne pourra être durable que par la mobilisation, et donc l’accès aux aides et à la formation, des parties prenantes des projets. C’est une piste qui mérite, parmi d’autres, d’être creusée.