Quartier Bonobo : lancement de la deuxième phase de travaux

Le maire de Mamoudzou et ses adjoints ont  arpenté les crêtes du quartier Bonovo à M’tsapéré très tôt ce jeudi matin. La phase 2 de l’opération de résorption de l’habitat insalubre a officiellement démarré. Un investissement de 9 millions d’euros lui sera consacré.

L’opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI) dans le quartier Bonovo à Mtsapéré est entrée dans sa seconde phase ce jeudi matin. Une seconde phase qui va porter sur la réfection d’une route à double sens de huit mètres de largeur équipée d’un ensemble de réseaux. « Nous avons retenu la leçon du cyclone Chido, à savoir que dès lors que l’on dispose de réseaux en aérien, le quartier se trouve complètement plongé dans le noir au moindre passage d’un phénomène naturel », a fait remarquer Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. Il a poursuivi, « aujourd’hui nous avons fait le choix d’enterrer l’ensemble des réseaux, électrique, télécommunication, vidéo-protection qui est également un enjeu important avec la pose de caméras ».

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Un habitant informel de Bonovo s’inquiète auprès du maire de son relogement après les travaux.

Prochaine phase : la construction de logements

C’est un investissement conséquent de 9 millions d’euros qui va être consacré au quartier Bonovo, préalablement à la phase 3 de cette opération RHI qui suivra plus tard avec des logements. « Il faut comprendre que dans ce genre de démarche, nous désenclavons non seulement le quartier mais nous créons aussi les conditions pour réaliser du logement en faveur des personnes qui seront impactées par les travaux. Dans le tracé un certain nombre de maisons seront détruites et ses occupants seront amenés à partir », a expliqué Ambdilwahedou Soumaïla. Des enquêtes seront mises à jour pour permettre d’examiner individuellement chaque situation en vue de lui apporter des réponses spécifiques. Dans cette opération RHI Bonovo, la commune de Mamoudzou sera contrainte d’innover pour répondre à une catégorie de la population parmi les résidents (clandestins). Une particularité importante pour les élus locaux qui ont fait le déplacement sur le site ce jeudi matin. Ils espèrent tous qu’après traitement individuel de chaque cas, une solution puisse être apportée à tout un chacun. Le chantier devrait durer 12 mois (au minimum) au cours desquels seront créés des espaces publics en attendant la phase suivante consacrée à la construction des logements.

Journaliste politique & économique

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