Un plateau sportif haut en couleurs pour Bouéni

Le nouveau plateau polyvalent de Bouéni a été inauguré ce weekend en présence du préfet et de nombreux élus. Un événement historique pour la commune comme pour le village, qui a rassemblé sa jeunesse autour de compétitions sportives jusqu’à la tombée du jour.

Réputé pour son calme, le petit village de Bouéni était en ébullition ce samedi. Au cœur de l’excitation : l’inauguration de son nouveau plateau polyvalent. Vaste, équipé et haut en couleurs, l’édifice a suscité la joie des habitants qui ont accouru assister à l’événement. Lequel a rassemblé un gotha d’hommes forts de l’île tels que le préfet Jean-François Colombet, le président de l’association des maires Madi Madi Souf, le sénateur Thani Mohamed Soilihi et le président du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani. Absent à l’événement, le recteur Gilles Halbout était représenté par son chef de cabinet Anli Bedja.

 

Une fierté pour la commune

 

Pour le maire de Bouéni Mouslim Abdourahaman, les deux années d’attente nécessaires à la concrétisation du projet sont récompensées. « Après avoir passé tant de temps à évoluer sur un terrain en sale état durant ma jeunesse, je peux dire que je suis plus qu’ému aujourd’hui« , assure celui que l’on surnomme localement « tchenga » (feinte de corps : NDLR) en raison de son passé de sportif. « Je ne peux malheureusement plus m’investir dans le sport comme avant, mais mes enfants prendront la relève« , promet-il. À voir la jeunesse de sa commune taper la balle sur le terrain flambant neuf, force est de constater que la concurrence s’annonce déjà rude.

1.300.000 € ont été déboursés, majoritairement par le Conseil départemental et le CNDS (Centre national pour le développement du sport), afin de rénover cette infrastructure. Objectif : créer un espace d’expression pour les athlètes locaux tout en permettant l’organisation d’événements d’envergure. Volley, handball, football, tennis, basket… La plupart des compétitions sont représentées. Un moyen de renforcer la « cohésion intercommunale« , au sein d’un territoire qui tient à conserver sa qualité de vie. « Ce qui se passe aujourd’hui s’inscrit dans une longue dynamique de paix. Nous étions encore préoccupés par des conflits intervillageois il y a six ans. Aujourd’hui chacun accepte de jouer chez l’autre« , se réjouit Mouslim Abdourahaman.

 

En route vers la deuxième phase

 

Si le sentiment de réussite est lisible sur le visage des élus, la route est encore longue pour revendiquer une victoire totale. Désormais, la population comme les pouvoirs publics sont tournées vers la phase 2 du projet : le couvrement du stade. Ce travail colossal permettra au terrain de concourir au sein des plus belles compétitions. Coût de l’opération : 1.500.000€. Un moyen de viser à terme l’organisation des Jeux des îles de l’océan Indien, en dépit des contraintes imposées par le contexte géopolitique.

En attendant sa concrétisation totale, le plateau polyvalent conserve sa capacité d’accueil pour le public et les joueurs. Son accès est réservé aux membres d’associations ou d’institutions conventionnées. Pour veiller à l’entretien et la sécurisation des équipements, un référent communal sera prochainement formé. D’ici là, le public est invité à découvrir sa qualité d’accueil et son potentiel le 19 juin au travers d’une finale de basket.

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