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La future ZAC (Zone d’aménagement concerté) de Kahani va s’étendre sur 17 hectares.

Ce mardi, une réunion publique est prévue à 14h à Ouangani pour échanger avec la population sur la future ZAC (Zone d’aménagement concerté) de Kahani. Piloté par l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), ce projet va permettre, entre autres, à 600 logements de voir le jour.

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Le projet vise à éradiquer le logement insalubre de ce village de la commune de Ouangani.

Une ZAC (Zone d’aménagement concerté) à Kahani pour venir à bout des maisons de fortune : c’est le programme que l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (Epfam), la Ville de Ouangani et la communauté de communes du Centre-Ouest doivent présenter ce mardi à 14h, lors d’une réunion publique au terrain sportif de Komprani. Plusieurs élus de la commune seront présents à cette assemblée qui a pour but d’échanger avec les résidents et commerçants concernés. « L’idée de cette réunion est de lancer un mois d’ateliers et de concertations avec les habitants afin de préciser le projet », précise Sophie Baudoux, chargée d’opérations aménagement urbain pour l’Epfam, ajoutant que cela fait un an qu’un bureau d’études se penche sur le dossier pour identifier les contraintes et besoins. Ainsi, trois ateliers auront lieu courant septembre, sur différents thèmes : le développement économique, l’espace public, et l’agriculture / environnement.

Avec comme objectif d’œuvrer pour « une résorption de l’habitat insalubre, tout en étant dans une logique d’offre de logements face à l’augmentation de la population », selon la chargée d’opération, la ZAC prévoit un certain nombre de chantiers pour réhabiliter cette zone prévisionnelle de 17 hectares. Les habitations précaires seront en effet réhabilitées ou démolies, tandis que des hébergements temporaires seront construits pour leurs occupants. « Tous ces éléments sont encore à définir, notamment après la concertation publique. Mais il y aura des solutions de relogement temporaires proposées aux familles concernées », affirme-t-elle. Environ 600 domiciles devraient voir le jour, aussi bien pour les anciens habitants, mais pas que, ainsi que de nombreuses infrastructures publiques, comme un groupe scolaire, des installations sportives, s’ajoutant aux commerces qui seront installés. Enfin, des voiries secondaires permettant de traverser le futur quartier et des places pour favoriser les rencontres entre résidents sortiront également de terre. Tous ces aménagements ont prévu d’occuper un espace de treize hectares, et les premières pierres devraient être posées à l’horizon 2026. « Au final, ce sera une transformation importante du quartier », commente la chargée d’opérations.

« Un développement plus équilibré »

La création de lieux communs et d’équipements publics de proximité a certes pour objectif de rendre plusieurs services accessibles aux habitants, mais aussi de favoriser le lien social afin d’apaiser le quartier. « On souhaite, en effet, faire le lien entre la zone d’habitat formel et celle actuellement d’habitat insalubre. On veut travailler sur une cohérence d’ensemble sur tout le village », détaille-t-elle, ajoutant que de nouvelles infrastructures pour occuper les jeunes devraient aussi être bâties.

« Plus largement, l’opération doit participer à un développement plus équilibré du territoire de Mayotte », stipule l’Epfam. Ce futur bassin de vie à l’Ouest de Mayotte, tout comme la ZAC prévue à Ouangani-Coconi, a vocation à rééquilibrer le dynamisme de l’île, dont une grande partie des activités et du dynamisme se concentre encore à Mamoudzou.