L’économie dans la ville de demain

L’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte (Epfam) organise durant trois jours un forum à l’hémicycle Bamana, au conseil départemental. Intitulé « Ville mahoraise durable », cet événement est à destination des acteurs de l’aménagement et permet d’aborder des concepts au cœur de la ville durable et de sensibiliser aux défis qui y sont associés. Ce lundi matin, la troisième conférence portait sur l’économie dans la ville mahoraise durable et ainsi, s’interroger sur la place des entreprises en matière de sobriété foncière.

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L’économie dans la ville mahoraise durable a été abordé par Jonathan Priester, directeur de projet au Cerema.

Le premier forum « Ville mahoraise durable », organisé par l’Établissement public foncier d’aménagement de Mayotte durant trois jours a pour but de définir et partager les objectifs et ambitions d’aménagement du territoire. Dans une optique de durabilité, la ville mahoraise de demain doit être pensée afin de répondre aux besoins de ses habitants, entreprises et écosystèmes. Ce lundi matin, les participants ont pu assister à une conférence animée par Jonathan Priester, directeur de projet au Cerema, et axée sur l’économie dans la ville durable, qui a permis de s’interroger sur la conciliation entre la sobriété foncière et l’accueil d’activités sur le territoire, mais aussi sur la place des entreprises en matière de sobriété foncière.

Une redynamisation des zones d’activités

De manière générale, les sols sont une ressource importante d’un point de vue de l’alimentation, du confort thermique et ce sont également des hauts lieux de biodiversité. Des ressources essentielles « car on ne peut pas vivre que dans des endroits clos, on a besoin de ce contact avec l’extérieur et la nature », admet Jonathan Priester. Ce dernier fait le constat que la consommation foncière n’est plus le premier levier pour accueillir des activités économiques. « Le diagnostic montre que les zones d’activités existantes peuvent être redynamisées », constate-t-il. Dans cet optique, plusieurs moyens d’actions pourraient être utilisés comme la réutilisation des espaces publics, l’optimisation du foncier ou la requalification du sol ou du bâti. L’un des enjeux porte sur le choix du modèle de financement et économique pour ces opérations.

La mutualisation comme solution

Les documents d’urbanisme ont leur rôle à jouer dans ce projet. L’un des moyens d’action serait de « réserver les zones d’activités économiques à des structures qui ont impérativement besoin d’espace pour se développer », concède le directeur de projet. Ce choix induirait indirectement à inciter les activités commerciales à se positionner dans les centres urbains. En parallèle, la densification est également possible dans le secteur économique, comme l’explique Jonathan Priester : « on voit de plus en plus de zones d’activités où on commence à faire du R+1, voire du R+3 pour des activités tertiaires ». Ces constructions à plusieurs niveaux permettraient de laisser une place à la nature.

Une grande majorité des leviers dans la sobriété foncière sont à la main des acteurs publics et des collectivités. Mais les entreprises ont leur place également, principalement pour le dialogue. « Un grand groupe et une PME ne vont pas avoir les mêmes besoins, il faut pouvoir travailler avec les entreprises sur leurs besoins », affirme le directeur de projet. Avant de recourir à des futures constructions, les zones d’activités peuvent, dans un premier temps, mutualiser leurs espaces et usages. Ce partage peut commencer « assez facilement en mettant en commun des espaces de réunions, de coworking ou des ateliers », note le représentant du Cerema.

Encore deux jours de séminaire

Le forum « Ville mahoraise durable », à destination des acteurs de l’aménagement se déroulera encore ces mardi et mercredi, à l’hémicycle YounoussaBamana, au conseil départemental de Mayotte à Mamoudzou. Le programme du mardi 3 octobre est comme suit : 8h45 : L’environnement dans la ville (mahoraise) durable ; 9h30 : Des matériaux pour construire un toit pour tous ; 11h45 : La chaleur, les eaux pluviales et la mer ; 14h : atelier « Ville durable ». Le lendemain, mercredi 4 octobre les invités pourront participer aux rendez-vous suivants : 8h30 : restitutions des ateliers ; 9h15 : des élus et des habitants ; 10h30 : parole libre aux participants du forum ; 11h30 : conclusion.

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