Le renouvellement urbain de Kawéni entre dans une nouvelle phase avec le début des travaux de la zone scolaire. D’ici 2026, il est prévu un parc, un stade avec 2.000 places, un gymnase, la cuisine centrale du rectorat, un internat d’excellence et des logements.
En quoi consiste le chantier ?
Il suit la droite ligne du renouvellement urbain de Kawéni. Car, après le quartier SPPM dont le parc aménagé a été inauguré en juillet 2022, le projet s’étale désormais sur la zone scolaire de 22 hectares, autour du stade de football actuel. « C’est un gros morceau », concède Jacques Mikulovic, ce jeudi matin, lors du lancement officiel des travaux. Le recteur de Mayotte sait de quoi il parle, trois projets sont pilotés par le rectorat au milieu de cet espace entouré d’écoles (4.000 élèves), des collèges K1 et K2 (2.700), ainsi que des lycées professionnel et des Lumières (4.000). Il s’agit d’un gymnase entre le collège K2 et le lycée des Lumières, un internat d’excellence de 200 lits et une cuisine centrale capable de produire 10.000 repas par jour. Outre quelques rues et des parkings, un mail piéton (où rouleront aussi les bus scolaires) traversera l’ensemble. Enfin, un grand parc, un jardin pédagogique et un stade de football avec 2.000 places (légèrement décalé par rapport à l’actuel) sont prévus. « Cela va améliorer et modifier l’image de Kawéni », espère Nadjayedine Sidi, conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3. « On va relier Kawéni village au quartier de la Geôle, à Bazama derrière nous. On va tisser des liens très forts dans la poursuite du parc des Zébus », confirme Pierre Georgel, architecte-paysagiste de l’agence Comptoir des projets.
Quand est-ce que les travaux démarreront ?
Le lancement des travaux s’est fait de manière officielle par la plantation du premier arbre du parc (un baobab), ce jeudi matin. En réalité, cela fait quelques semaines que le grand terrain vague qui sépare le lycée des Lumières et le stade de football de Kawéni subit les assauts des engins de chantier. Tout est en préparation pour les différentes structures qui doivent y voir le jour très prochainement. Hormis le stade, elles devraient toutes commencer à sortir de terre d’ici la fin de l’année.
Le plan de la zone scolaire de #Kaweni a été dévoilé, ce jeudi matin au stade. Elle comprend le futur stade de #football, des logements, un parc, des terrains multisports, une piste d’athlétisme, un gymnase, la cuisine centrale et un internat d’excellence #Mamoudzou #Mayotte ? pic.twitter.com/CbGBZm8RBy
— Mayotte Hebdo (@MayotteHebdo) May 25, 2023
Et pour le stade ?
Sa construction débutera un peu plus tard, en mars 2024. Avec ses 2.000 places prévues, il doit être homologué de niveau 4 reconvertible en niveau 3. C’est-à-dire qu’il pourrait accueillir des rencontres de seizièmes de finales de la Coupe de France. Des city-stades, une piste d’athlétisme, une aire de crossfit rejoignent aussi le rang des équipements sportifs, qui comptent déjà le plateau couvert.
Quel est le coût de l’opération ?
La mairie de Mamoudzou a chiffré l’ensemble de ses parties à 27 millions d’euros. L’enveloppe grimpe encore plus haut pour le rectorat de Mayotte avec sa cuisine centrale (32 millions d’euros), le gymnase (20 millions d’euros) et l’internat d’excellence (22 millions d’euros). C’est sans compter les cofinancements des installations sportives, comme le stade par exemple, ou l’hôtel d’application (deux chambres sont prévues) du lycée professionnel de Kawéni. « En tout, ce sont 70 millions d’euros que le rectorat investit sur la zone », comptabilise le recteur. L’État, qui accompagne la mairie dans ses démarches, et les fonds européens participent également au financement de l’opération.
Des logements sont-ils prévus ?
Oui, mais ils ne seront pas nombreux. « Différents types de logements seront construits dont une résidence Jeunes actifs avec notre partenaire Al’Ma », prévient Hamidani Magoma, le deuxième adjoint de la Ville de Mamoudzou. L’élu a aussi annoncé que « le réseau des eaux pluviales sera requalifié, avec nos partenaires, afin que les établissements scolaires ne soient plus inondés à chaque saison des pluies ».