La Deal prend une dimension maritime

Il faudra dire dorénavant direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (Dealm). En effet, depuis le 1er janvier dernier, l’unité maritime passe sous le giron du service de l’État qui réalise et supervise l’aménagement du territoire. Explications avec son directeur, Olivier Kremer.

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Le nouveau service de la Dealm restera réparti sur deux sites, à Longoni et Dzaoudzi, ici en photo.

Flash Infos : Qu’est-ce que le passage de Deal en Dealm va changer ?

Olivier Kremer : C’est une capacité offerte de pouvoir couvrir l’ensemble du territoire. Rassembler les services existants avec la partie maritime va nous permettre de travailler sur les dossiers, notamment sur la gestion du domaine maritime, que ce soit le littoral, les mangroves et le lagon.

F.I. : Comment l’Unité maritime fonctionnait auparavant ?

O.K. : En métropole, chaque département ayant un littoral a une DDTM (direction départementale des territoires et de la mer). C’est aussi le cas en Guyane avec la DGTM. A La Réunion, ils ont plutôt la direction de la mer sud de l’océan Indien (DMSOI). C’est d’elle dont dépendait l’Unité maritime de Mayotte. Ça rendait les délais sur certains dossiers plus longs. D’où le décret de novembre 2020 (appliqué depuis le 1er janvier 2023) qui crée la Dealm.

F.I. : Concrètement, ça donne quoi ?

O.K. : L’unité maritime intègre complètement la Dealm. Quand ses membres étaient parfois présents pour des dossiers les concernant, ils assistent maintenant à chaque réunion. Le chef du service devient d’ailleurs adjoint au directeur de la Dealm. Sur le terrain, pour les pêcheurs, tout ce qui est formation, agrément et contrôle, tout reste comme avant. C’est également le cas pour l’accompagnement et la gestion des crédits européens.

F.I. : Les effectifs restent les mêmes ?

O.K. : Oui, il y a 28 agents qui sont répartis sur deux sites, Dzaoudzi et au port de Longoni. On doit être sur du moitié-moitié. Il n’y a qu’un seul agent qui va rester rattaché à la direction de la mer, celui en charge de l’inspection des bateaux. Ses missions ne rentrent pas dans le cadre du décret.

La route de Chirongui dans les priorités

L’arbitrage n’est pas encore finalisé pour les travaux de cette année 2023, mais la route qui traverse le centre de Chirongui est « une priorité », estime le directeur de la nouvelle Dealm. Pour rappel, cette dernière a en charge les routes nationales uniquement. Pour éviter de générer les embouteillages à cause d’un passage limité sur une voie au lieu de deux, les travaux du centre-ville se feront de nuit.

Côté Dzoumogné, le chantier du rond-point à l’entrée du village « avance bien ». Les entreprises y sont en phase de pré-chargement, c’est-à-dire que tous les matériaux sont acheminés pour réaliser la déviation qui permettra d’éviter le bourg pour rejoindre le nord de Mayotte. Elle est toujours prévue pour « fin 2024 ».  « On fait tout pour tenir les délais », promet Olivier Kremer. Une fois la déviation finalisée, le pont de Dzoumogné installé en octobre 2022 sera démonté. Un autre avec deux fois une voie le remplacera.

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