La Cadema s’engage pour « contrer l’habitat insalubre »

Deux logements réhabilités grâce à des subventions de la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) ont été présentés ce jeudi 28 novembre à Iloni. La collectivité a présenté ses actions contre l’habitat insalubre.

Un carrelage fraîchement installé, des murs à la peinture encore fraîche, une nouvelle toiture. Ce jeudi 28 novembre, la Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) a présenté deux nouveaux logements réhabilités à Iloni, dans la commune de Dembéni.

« Depuis 2020, nous nous sommes lancés dans une initiative de réhabilitation de logements sur l’ensemble du territoire pour contrer l’habitat insalubre, améliorer la qualité de vie des habitants à faibles ressources et offrir des conditions de vie plus sûres et confortables à ces familles », souligne Salim Boinaidi, vice-président en charge de l’habitat et du logement à la Cadema. La collectivité s’est fixé l’objectif de rénover 50 logements (10 par an), 21 le sont déjà et 5 autres sont en travaux. Les dossiers restants sont en cours d’instruction en attente de financements pour poursuivre les projets. Les chantiers concernent en priorité l’assainissement, les cuisines, les salles de bain, les toitures et les ouvertures.

Ce jeudi, le rendez-vous avait lieu à Iloni car deux maisons viennent d’y être rénovées. On s’arrête d’abord chez Faïzouna Saïd Abdallah. Chez elle, tout a changé, les murs ont été repeints, un nouveau carrelage a été installé, ainsi que des toits en tôle. Alors que la maman est en situation de handicap moteur, tout comme la grand-mère, le salon a été équipé d’une rampe. « Nous sommes très contents du travail qui a été réalisé », se réjouit la mère de famille. « Avant, ma maman qui est en fauteuil ne pouvait pas accéder aux autres pièces, on devait la porter. Maintenant il n’y a plus besoin ».

Une maison sans toit faute d’argent

À une centaine de mètres en contrebas, une habitation vient d’être repeinte en blanc. Avant les travaux, une partie de la maison n’avait que les murs sans toit. « La famille n’avait pas les moyens de finir la construction », explique Abdoul Soidridine, chef de projet habitat dans l’entreprise Habitat social à prix coûtant (HSPC). Des travaux de charpente ont été faits, la salle de bain a été rénovée.

Pour réaliser ces projets, la communauté d’agglomération s’appuie sur HSPC et Soliha Mayotte. « Nous accompagnons les propriétaires dans leurs demandes de subventions auprès de l’État, du conseil départemental et de la Caisse de sécurité sociale », explique Abdoul Soidridine. Les coûts pour améliorer des logements se situent dans une fourchette de 35.000 à 60.000 euros. La Cadema les finance jusqu’à 10.000 euros. Une fois les financements des différentes institutions trouvés, le chantier dure entre deux et quatre mois.

Chaque trimestre, une commission, composée d’élus communautaires et de partenaires institutionnels (Action Logement, direction de l’environnement de l’aménagement, du logement et de la mer, HSPC et Soliha), se réunit pour examiner les demandes et optimiser l’attribution des aides.

Journaliste à Mayotte Hebdo et à Flash Infos Mayotte depuis juin 2024. Société, éducation et politique sont mes sujets de prédilection. Le reste du temps, j’explore la magnifique nature de Mayotte.

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