En attendant une école, 73 cases démolies à Dzoumogné

Une opération de décasage a eu lieu dans le village de Dzoumogné, commune de Bandraboua, ce lundi. Menée dans le cadre de la loi Elan, celle-ci a ciblé 73 habitations jugées insalubres et indignes, il s’agit de la première pour cette année 2025.

« D’un côté, je comprends le décasage, mais de l’autre, je suis humain… c’est dur de perdre sa maison », confie un habitant du quartier de la rue Hacomba, visiblement ému par la situation. Ce lundi, une opération de décasage a ciblé 73 logements insalubres à Dzoumogné, dans la commune de Bandraboua, la première cette année. Celle-ci s’est faire en présence des forces de l’ordre, dont 135 gendarmes.

en-attendant-une-ecole-73-cases-demolies-a-dzoumogne
L’opération s’est faite en présence Soibirdine Hachime, directeur général des services de Bandraboua, François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, et le général Lucien Barth, commandant de la gendarmerie de Mayotte.

Selon François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte, cette démarche s’inscrit dans une volonté de lutte contre l’habitat insalubre et l’insécurité. « On décase pour redonner à la commune un terrain nécessaire à son développement », affirme-t-il. Sur les 73 familles concernées, seulement 17 ont reçu une proposition de relogement, et parmi elles, seules six ont accepté — soit environ vingt personnes. Certaines habitations avaient été numérotées dès le mois de décembre, et quelques habitants ont pris l’initiative de démolir eux-mêmes leur logement. Les familles concernées bénéficiaient d’un délai minimum d’un mois et huit jours pour évacuer les lieux.

Enjeu éducatif et sécuritaire

L’un des objectifs affichés est également d’ordre éducatif, une école avec 26 salles de classe étant prévue à cet endroit. « Il nous faut très rapidement construire des salles. Un enfant non scolarisé, c’est une bombe à retardement dans l’espace public », admet Soibirdine Hachime, directeur général des services de Bandraboua. Un schéma directeur indique en effet qu’une centaine de nouvelles classes seront nécessaires prochainement.
Par mesure de sécurité, les opérations se sont déroulées sans la présence de la presse. D’après le directeur général des services, le quartier concerné est considéré comme un lieu de repli pour des bandes de jeunes entre Bandraboua et Dzoumogné.

Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes

À la Une