Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) organise régulièrement des visites-conseils sur le terrain. Objectif : accompagner les habitants dans la sécurisation et la reconstruction de leurs habitations, touchées par Chido.
« On vient faire un diagnostic pour voir ce qui ne fonctionne pas et s’assurer que les personnes ne se retrouvent pas en situation de danger », explique Maud Andrianarinosy, architecte-conseillère au sein du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE). Accompagnée de son collègue Vincent Milla, ce mercredi 16 avril, tous deux ont arpenté les rues de M’tsangamouji pour une mission bien particulière : diagnostiquer les problèmes structurels des habitations et accompagner les habitants dans leurs projets de reconstruction après Chido. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre des missions du CAUE, une association dédiée à la qualité de l’architecture et de l’environnement.
Des visites-conseils gratuites au cœur des villages
« Avant, on avait des permanences comme partout en France, mais ici les gens n’ont pas forcément les papiers, les droits à la construction. C’est donc plus pertinent de se rendre sur les sites », raconte Vincent Milla. Une à deux fois par semaine, il effectue des visites dans plusieurs villages à la rencontre des sinistrés du cyclone. Des visites-conseils gratuites, garanties par le CAUE. Ces interventions visent à assurer la mise en sécurité des bâtiments et à accompagner les sinistrés dans leurs projets de reconstruction.
En amont d’un projet de construction, d’agrandissement, ou de surélévation — il faut pouvoir se poser les bonnes questions. C’est le cas pour Mohamed Abdou*. Sa maison, sinistrée par le cyclone Chido, a été détruite. Il souhaite aménager un garage, en sortie de virage. Maud sort de son sac son carnet et griffonne alors quelques croquis en prenant en compte le nivellement, le voisinage, la circulation de l’air, etc. « Il y a parfois beaucoup de malfaçons qui posent des problèmes structurels qui peuvent devenir dangereux », avertit la spécialiste.
À M’tsangamouji, le lien a été effectué par la municipalité mais les architecte-conseil sont joignables via ce mail : conseil@caue976.fr ou par formulaire : https://caue976.fr/sensibilisation/
*Nom modifié
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.