A Kawéni, « il ne suffit pas de réhabiliter des bâtiments »

Afin de garantir un quartier SPPM à Kawéni en l’état, une convention de gestion urbaine de proximité a été signée, ce jeudi matin. La Ville de Mamoudzou et ses partenaires espèrent ainsi rendre durable la transformation du village.

Si la rénovation urbaine de Kawéni suit son cours, une partie est déjà terminée. C’est le cas du secteur SPPM au milieu du village au nord de Mamoudzou. Le lieu est désormais fréquenté par les familles et sert de point de passage pour la forte concentration d’élèves dans ce secteur. « Je me souviens des gendarmes qui poussaient les zébus hors des terrains vagues », raconte Hamidani Magoma, au commencement du projet. Le premier adjoint au maire, en charge de l’aménagement, est l’un des signataires de la convention de gestion urbaine de proximité, ce jeudi. « C’est un volet essentiel du programme de renouvellement urbain. Il ne suffit pas de réhabiliter des bâtiments ou aménager des espaces publics, il est également crucial d’assurer une gestion efficace et durable de ce nouvel environnement », estime l’élu qui cite quatre piliers : la qualité des services publics, la participation des habitants, la cohésion sociale et la tranquillité publique. L’enjeu est important pour la commune de Mamoudzou qui aimerait ainsi sensibiliser aussi bien ses partenaires (État, Département, Cadema, rectorat, Agence régionale de santé, représentants du quartier et associations) que la population à prendre soin du quartier. Cela pourrait permettre de limiter les dégradations ou l’accumulation de déchets. « Un combat de tous les jours », concède El-Mahaboubi Omar, directeur général adjoint à la Ville de Mamoudzou. En poussant les habitants dont les jeunes à s’approprier le nouvel espace, la commune espère diminuer les mauvaises surprises.  En janvier 2023, par exemple, le plateau sportif non loin de là avait été endommagé, ses paniers jetés à terre. « Il est essentiel que les habitants soient acteurs des transformations qui concernent leur quartier », promeut le premier adjoint.

Un œil sur l’étape suivante

Et cette convention concerne autant ce qui est fini que ce qu’il reste à faire. A deux pas, la zone scolaire est en effet toujours en travaux. Il y est prévu des logements, trois bâtiments du rectorat (un gymnase, un internat et une cuisine centrale) et le nouveau stade de Kawéni. Plus haut, c’est le quartier Mahabourini qui est également en train de changer. « Je sais que la population doit vivre dans un chantier parce qu’on a rénové cet espace qui est formidable aujourd’hui. On a la cité scolaire à côté qui avance, tout ce qui se fait sur les hauteurs en matière de logement », rappelle Manarssana Boina, la déléguée à la politique de la ville de la préfecture de Mayotte. Celle se dit « fière de signer cette convention tous ensemble pour travailler dans un cadre, pour organiser le suivi de nos actions ». Elle assure que cette convention donnera aux associations locales « une meilleure visibilité », celles-ci étant amenées à jouer important dans le suivi de la rénovation.

« Je peux vous dire que Kawéni avance considérablement », déclare-t-elle à l’assemblée.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1115

Le journal des jeunes

À la Une