Sazilé Swimwear va s’envoler pour défiler à Miami

Alexa Clockers est une passionnée de la mode et de l’univers du bain. C’est en 2019 qu’elle a décidé de se lancer dans l’aventure de la création de ses propres modèles de maillots de bain. Au travers de sa marque, la créatrice fait rayonner la femme et l’île de Mayotte. Après un défilé à Cannes l’année dernière, la créatrice et sa marque vont s’envoler en direction de Miami (États-Unis) pour défiler lors d’un des plus gros défilés du secteur en juillet prochain.

En 2019, après deux ans à Mayotte, Alexandra Maroine, plus connue sous le nom d’Alexa Clockers, reconnait qu’elle n’avait jamais trouvé le maillot qui lui parlait, « c’était vraiment le produit qu’il me manquait », explique-t-elle. Elle a donc décidé de se lancer dans le projet de créer des maillots de bain et directement, elle a su que « la griffe serait du bi-matière », à savoir du wax et du lycra. C’est là qu’est née la marque Sazilé Swimwear, un « hymne à la femme ». Elle qui souhaitait réaliser un produit « à l’effigie » de son île, avec un produit et un savoir-faire made in Mayotte, elle « met en lumière » son île, avoue fièrement la trentenaire. Toutes ses pièces sont ainsi « intemporelles et personnalisables ».

« C’est une consécration »

Après avoir fait défiler des pièces de sa marque en 2022 à Cannes, la créatrice et ses modèles uniques de maillots de bain, vont s’envoler cet été vers les États-Unis, pour un défilé à la Miami Swim Week. Les spectateurs de ce rendez-vous incontournable du monde de la mode, qui se déroule à Miami Beach, du 5 au 10 juillet 2023, verront donc « défiler des créations qui viennent de l’océan Indien et plus particulièrement de l’île de Mayotte », précise-t-elle. Il est vrai que ce genre d’événement est « une lumière qui est extraordinaire pour le territoire », concède la créatrice, mais admet aisément que derrière « il faut endosser de gros moyens financiers ». Au total, la designer aura à créer seize tenues, toutes créées en exclusivité pour le défilé.

Déjà « au front », Alexa travaille d’ores et déjà sur les esquisses papier de ses modèles, « j’imagine déjà un peu mes croquis ». Sans oublier son identité et sa griffe personnelle, cette créatrice mahoraise défile à Miami pour présenter et représenter l’île aux parfums. « C’est une consécration pour une designer comme moi, qui est à ses tout débuts », confie-t-elle. Participer à un défilé de la Miami Swim Week – l’un des plus gros défilés de l’univers du bain – est le fruit d’un travail permanent. « Je me bats au quotidien pour en arrivant là, il y a un gros travail derrière mes projets et d’autant plus celui-là », revendique la jeune femme. Elle, qui s’est « toujours battue », avoue que « c’est le territoire qui m’a permis de renouer avec ce rêve et cette profession ».

Le défilé à Miami Beach, un investissement budgétaire

Afin de pouvoir participer à cet événement, Alexa doit investir une première somme représentant le coût de blocage des seize mannequins, des maquilleurs, des coiffeurs et de l’organisation du show. À cela, elle doit ajouter un budget pour « la matière première avec l’achat de tissus de la collection spécialement conçue pour ce défilé, mon temps de travail, le logement à Miami, mais aussi le billet d’avion », explique-t-elle. L’objectif derrière ce projet ambitieux est « d’emmener des partenaires avec moi, pour qu’ils puissent participer à la notoriété et à l’envergure de l’événement, qu’ils puissent me soutenir et par ce biais qu’ils puissent profiter d’une communication hors pair également », complète la designer. Avec la volonté d’y arriver, elle est donc partie à la recherche de partenaires financiers pour l’accompagner dans ce projet.

Le départ est prévu fin juin, avec une première escale à Paris, puis direction Miami Beach pour un défilé en total « look plage », qui devrait présenter des pièces féminine et masculine. Dans sa ligne de mire, la jeune femme aspire à se positionner complètement dans l’univers du bain, pour « vraiment accroitre le domaine ». Ce projet, elle le dédie à sa passion qu’elle a « réussi à servir sur le territoire », dans le but, elle espère, de créer une impulsion au domaine du bain, « qui peut donner du rêve, donner du souffle et de l’espoir à la jeunesse ». En parallèle de ce défilé à Miami, elle souhaiterait réaliser son projet d’ouverture de boutique, qui serait dédiée à sa marque et pourrait réunir dans un même lieu, un showroom et son atelier.

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