Auryane Abdourahim : « je représente Mayotte »

A tout juste 16 ans, la Mahoraise vit sa première saison au centre de formation du « PSG Féminines » avec qui elle dispute le championnat national U19. Originaire de Pamandzi, l’attaquante participera aussi à la fin du mois de janvier à un stage en équipe de France U17, où elle confirme son statut au fil des mois. Interview.

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La progression fulgurante d’Auryane Abdourahim à l’ASJ Soyaux avait tapé dans l’œil du PSG en juillet 2023.

Flash Infos : Cela fait bientôt cinq mois que tu as intégré le centre de formation du « PSG Féminines ». Que tires-tu de cette nouvelle expérience parisienne ?

Auryane Abdourahim : Je me suis bien intégrée dans le groupe. Les installations sont très bonnes, on a tout pour réussir. Depuis début janvier, on a intégré le nouveau centre de formation à Poissy (Yvelines). On peut y croiser les professionnels du PSG. Ce sont des exemples pour nous. On a la même salle de musculation que les professionnelles de l’équipe féminine. Elles nous prodiguent parfois des conseils.

F.I. : As-tu des exemples de joueuses professionnelles dans le football français qui t’inspirent particulièrement ?

A.A. : Marie-Antoinette Katoto [internationale française et attaquante au Paris Saint-Germain] et Sandy Baltimore [milieu du PSG]. Je dirai que c’est tout.

F.I. : Avant d’intégrer le centre de formation du PSG, tu as eu une longue expérience à l’ASJ Soyaux avec Claude Fort en tant qu’entraîneur. Ce dernier a la réputation d’être un entraîneur avec un fort caractère. Cela t’a forgé ?

A.A. : Oui, j’ai pu évoluer avec ses conseils. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui.

F.I. : A quoi ressemble le quotidien d’une joueuse au centre de formation du PSG ?

A.A. : On se lève à 6h30. Ensuite on se prépare. On a le petit-déjeuner entre 7h et 8h. Ensuite, on a cours de 8h à 13h. Je suis actuellement en 1ère STMG [sciences et technologies du management et de la gestion]. Après cela, on s’entraîne de 14h à 16h, puis on reprend les cours de 17h30 à 19h. À la suite de quoi, on mange et on se repose.

F.I. : As-tu gardé un œil sur le développement du football féminin à Mayotte ?

A.A. : Les dernières vacances que j’ai passées à Mayotte, c’était il y a deux ans. Je m’étais entraînée avec l’équipe de football de Pamandzi. Encore aujourd’hui, je suis le parcours de l’équipe à distance. Ma famille vit à Pamandzi. En tout cas, grosse dédicace à Mayotte. Je représente Mayotte.

F.I. : En octobre dernier, tu avais inscrit un triplé face à la Slovénie en équipe de France U17. Ça t’a permis de confirmer ta place dans la sélection ?

A.A. : Oui, mais c’est quand même le coach qui décide. J’ai appris que je participerai au stage de fin janvier à Clairefontaine il y a une dizaine de jours. C’est une fierté d’être sélectionnée en équipe de France. Beaucoup d’autres rêvent d’être à cette place. J’en suis consciente. Je connais déjà bien les 26 joueuses.

F.I. : Quels sont tes projets en 2024 ?

A.A. : On est actuellement en championnat élite [Auryane fait partie du groupe qui évolue dans le championnat de France U19 National]. J’espère qu’on va remporter ce championnat cette année. Avec l’équipe qu’on a, on peut le faire. Il y a en tout six équipes qui s’affrontent en match aller et match retour.

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