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Concerts de Sexion d’Assaut : un an de prison avec sursis retenu contre Daniel Zaïdani

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Daniel Zaïdani perdra son siège de conseiller départemental de Mayotte s’il ne fait pas appel de la décision de justice dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a tranché, ce mardi 30 avril. L’ex-président du conseil départemental de Mayotte, Daniel Zaïdani, est condamné à un an de prison avec sursis dans l’affaire des concerts de Sexion d’Assaut en 2012. La peine est assortie d’une privation des droits civils et civiques pendant trois ans et de 25.000 euros d’amende. Il peut perdre ses fonctions de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il ne fait pas appel dans les dix jours.

Le sourire affiché aux côtés de Marine Le Pen, il y a une quinzaine de jours, est désormais crispé. Ce mardi matin, Daniel Zaïdani, ex-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à un an de prison avec sursis. L’exécution provisoire n’a pas été retenue par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, l’élu garde donc son mandat de conseiller départemental du canton de Pamandzi s’il fait appel dans les dix jours suivant sa condamnation. La justice lui reprochait de détournements de fonds publics et des contournements des marchés publics en 2012 et 2013, quand il était à la tête du tout jeune département français (de 2011 à 2015). Il y a d’abord cette série de concerts du groupe de rap Sexion d’Assaut à Madagascar, Comores et Mayotte. L’organisation se fait de manière opaque, sur des deniers publics. « Il fallait organiser une tournée, on s’est assuré qu’ils puissent venir à Mayotte », s’est défendu le Pamandzien, lors de son procès, le mardi 19 mars. A l’époque, une subvention signée avec le producteur des rappeurs, assurait le cachet des trois représentations à hauteur de 45.000 euros. Une autre a servi à financer les billets d’avion. Alain Kamal Martial (voir encadré), alors directeur du service culturel départemental, a imputé l’opération à Daniel Zaïdani, qui est parti à Madagascar à l’époque pour assister au festival à Diego-Suarez.

Deuxième fait qui a suscité l’intérêt des juges, l’organisation d’un foutari au domicile du chef de la collectivité, le 12 août 2012, avec l’argent du contribuable (5.000 euros). Si pendant le ramadan, il était de coutume que le Département organise un repas de rupture du jeûne, il se fait généralement de manière publique avec les représentants des autorités locales. Là, les 200 invités, si certains étaient des notables locaux, avaient le point commun d’être des soutiens de l’élu mahorais. En outre, Catherine Vannier, la présidente du tribunal correctionnel, avait relevé que Saïd Omar Oili, ex-président du conseil général et rival politique de Daniel Zaïdani, avait organisé aussi ce type d’événement chez lui, mais à ses frais. Pour la localisation de la cérémonie, le mis en cause avait souligné que « la seule habitation [du conseil général] disponible était celle à Kani-Kéli ». « C’était beaucoup plus excentré, la grande majorité des personnes se trouvent à Mamoudzou et en Petite-Terre. »  Cassandre Morvan, la substitute du procureur de la République, y a vu plutôt une fête financée sur des fonds publics qui n’était rien d’autre qu’un achat de voix électorales. « Ces personnes ont bien été régalées aux frais du conseil départemental », a noté la magistrate.

Un an de prison avec sursis était requis

L’achat de deux véhicules du CD était également visé dans la prévention. Sans passation de marché public, pourtant obligatoire lorsque le montant de l’achat dépasse les 15.000 euros, les deux SUV [pour Sport utility vehicule, en anglais] ont été acquis au sein de la concession Peugeot mahoraise. « Des élus se sont étonnés de ces acquisitions compte-tenu des difficultés du Département », avait souligné la juge Catherine Vannier. Choisis par Alhamid Aboubacar (voir encadré), les deux véhicules ont coûté 39.100 euros pour l’un et 31.600 euros pour l’autre. Outre le fait d’avoir confié l’achat à un collaborateur plutôt que le service « logistique et moyens », il est reproché à l’élu une utilisation non prévue des véhicules. En effet, l’enquête de la section de recherche de la gendarmerie a permis d’établir que des élus utilisaient le parc automobile à des fins privés. Daniel Zaïdani aurait même sollicité à plusieurs reprises un des chauffeurs pour aller chercher sa femme et ses enfants. Tenant compte de l’ancienneté des faits, la substitute du procureur a requis un an d’emprisonnement avec sursis à l’encontre de l’ancien président de la collectivité mahoraise. Elle a demandé aussi qu’il soit privé de ses droits civils et civiques pendant cinq ans et interdit d’exercer toute fonction publique pendant la même durée, ainsi qu’une amende de 40.000 euros.

Le tribunal a suivi le Parquet pour la peine de prison avec sursis. En revanche, la durée de la privation des droits civils et civiques est réduite à trois ans et l’amende à 25.000 euros.

Les deux présumés complices relaxés

Aux côtés de Daniel Zaïdani, Alain Kamal Martial Henry et Alhamid Aboubacar étaient jugés pour complicité, respectivement pour les concerts de Sexion d’Assaut et l’achat des véhicules. L’ex-directeur du service culturel départemental, aujourd’hui représentant du Département de Mayotte au Mozambique, est relaxé. C’est la même chose pour Alhamid Aboubacar, l’ancien collaborateur qui avait supervisé l’achat des deux véhicules.

L’eau non-conforme à Mamoudzou, à Koungou et en Petite-Terre

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L’Agence régionale de santé (ARS) alerte, ce jeudi matin, sur deux non-conformités relevées sur le réseau d’eau potable. « Des analyses reçues ce jour font état, après examen par le laboratoire départemental de Mayotte, de deux non-conformités de la qualité de l’eau. Ces résultats imposent de prendre des mesures de précaution en urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée par la population », prévient l’agence.

Plusieurs secteurs sont touchés. Il y a d’abord l’ensemble de Petite-Terre, soient les villages de Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi. Dans les communes de Koungou et Mamoudzou, une partie des villages sont concernés. Koungou, Majicavo 1 et 2, Hauts-Vallons pour la première (Longoni, Trévani et Kangani ne sont pas sur le même réseau). Pour Mamoudzou, il s’agit de Kawéni, M’tsapéré, Ambassadeur, Doujani et Passamaïnty (quartier de Ngnambo Titi uniquement). Mamoudzou village, Cavani, ainsi que le sud de Mamoudzou (Tsoundzou 1 et 2, Vahibé et une large partie de Passamaïnty) sont sur des réseaux où aucune non-conformité n’a été relevée.

Bouillir l’eau

Comme à chaque fois maintenant, l’ARS « demande à l’ensemble de la population de ces secteurs de faire systématiquement bouillir l’eau avant de la boire, faire à manger ou se brosser les dents. L’ébullition permet de stériliser l’eau et d’éliminer ainsi toutes les bactéries présentes. Cette eau peut être stockée dans un récipient dédié, conservée à l’abri de la chaleur et peut être utilisée pendant 48 heures ». L’agence indique que « des nouveaux contrôles seront effectués dans les tous prochains jours afin de suivre l’évolution de la situation ». Elle promet une communication des résultats.

Il s’agit de la deuxième situation de ce genre sur l’île, ces dernières semaines. Le 6 septembre, les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (commune de Chirongui) ont fait l’objet d’une alerte pour des bactéries coliformes retrouvées dans l’eau. La situation était revenue à la normale, le dimanche 10 septembre.

Le maire de Tsingoni condamné à douze mois de prison avec sursis

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Bacar Mohammed, ici lors de la visite du ministre de la Santé François Braun en novembre 2022, a été condamné par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour prise illégale d’intérêts.

Le tribunal correctionnel de Mamoudzou a rendu, ce mardi matin, sa décision concernant deux faits reprochés à Bacar Mohamed. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 15.000 d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de trois ans avec exécution provisoire pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé pour atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics.

Au cours de l’audience du 28 mars, le président départemental du parti Les Républicains a dû s’expliquer à la fois sur des contrats passés avec des entrepreneurs locaux qui ne respectaient pas les règles des marchés publics et la vente de terrains à des proches, notamment sa fille, à des prix très avantageux (trois euros le mètre carré). Ce dernier point, qui constitue une prise d’illégale d’intérêts, a fait l’objet d’une délibération du conseil municipal, le 16 mai 2020.  Le terrain nu de 1.160 m2 situé entre la bibliothèque de Mroalé et la route départementale a été vendu à quatre acheteurs. Le prix fixé à trois euros par mètre carré donne un total de 3.480 euros. Dénonçant une cabale politique d’une élue d’opposition, le maire avait justifié ce tarif préférentiel en rappelant qu’il était appliqué à Tsingoni depuis la régularisation foncière de propriétaires déjà installés. Mais ici, il s’agissait d’acquisition et non de régularisation. Le conseil municipal, devant le tollé généré, a fait annuler en février 2022 la délibération.

« Le maire décidait seul »

Pour les marchés, c’est la chambre régionale des comptes (CRC), qui se penche régulièrement sur les finances des collectivités, qui avait décelé un problème. En effet, plusieurs marchés ont été découpés selon la technique du « saucissonnage ». C’est-à dire que les prestations étaient séparées les unes des autres pour que le montant total n’atteigne pas les plafonds nécessitant une procédure plus stricte de mise en concurrence. Par exemple, la rénovation de l’école de la mosquée du vendredi de Tsingoni en 2016 a fait l’objet de deux factures distinctes (58.000 euros pour l’extérieur, 66.700 euros pour l’intérieur). Mises ensemble (124.700 euros), elles dépassaient le plafond de 90.000 qui nécessite de passer par le bulletin officiel des marchés publics et des annonces légales. Pareil pour des travaux réalisés sur les différents terrains de football de la commune. La société chargée des travaux a établi un montant pour chaque site. Autre problème et non des moindres, s’il y a eu une mise en concurrence pour ces marchés, il n’y en a plus aucune trace à la mairie. La CRC a été incapable de trouver les devis. Le maire avait affirmé, le 28 mars, qu’il y avait des problèmes d’archivage à la mairie, mais que des progrès avaient été faits depuis. Il s’était également pris à son ancien adjoint, le jugeant responsable des irrégularités.  Pourtant, l’une des employés communaux avait chargé le maire, au cours des auditions, en affirmant que le maire « décidait seul ».

Pour prise illégale d’intérêts, celui qui est maire de Tsingoni depuis 2014 et actuel candidat aux élections sénatoriales a été condamné à douze mois de prison avec sursis, une peine d’inéligibilité de trois ans et 15.000 euros d’amende. La vice-procureure, Delphine Moncuit, avait demandé une peine d’inégibilité de cinq ans avec exécution provisoire, ainsi que vingt-quatre mois de prison avec un sursis simple et 7.000 euros d’amende.

Deux entrepreneurs mahorais, le gérant d’une entreprise de peinture à Tsingoni et un spécialiste de l’équipement sportif du nord de Mayotte, ont été également condamnés pour avoir profité des marchés irréguliers.

Bacar Mohamed réagit à sa condamnation

Le désormais ex-maire de Tsingoni a pris acte de la décision du tribunal. Il la trouve « sévère eu égard aux griefs qui [lui] sont reprochés ». « Je fais remarquer qu’on ne me reproche ni un enrichissement personnel ni une rétrocommission quelconque », poursuit-il. Sans évoquer la prise d’illégale d’intérêts (la vente de terrains à sa fille), il dit « continuer toujours à nier avec vigueur » le délit de favoritisme. 

Sur la suite, « il appartient maintenant à mon successeur de maintenir l’unité que j’ai mise en place depuis 2014 au sein de la majorité municipale actuelle, et ce jusqu’à la fin de la mandature en cours ». Même s’il peut toujours faire appel (cela ne suspend pas la décision), il remercie sa majorité, les agents municipaux et les habitants de sa commune de leur confiance. 

« De toute évidence, face à ce procès purement politique, je ne me laisserai pas facilement abattre et me réserve le droit, en concertation avec mon avocat, de faire appel pour laver mon honneur », prévient-il.

La barge « Chatouilleuse » va entrer en scène

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1- « Chatouilleuse » (à droite) s’installe aux côtés de sa grande sœur, « Karihani ».

Présente dans le lagon depuis la semaine dernière, « Chatouilleuse », dernière-née du chantier naval de l’océan Indien (CNOI) de l’île Maurice, va bientôt accueillir ses premiers passagers. Ce mardi matin, une présentation au travers d’une conférence de presse a eu lieu sur ce nouvel amphidrome qui permettra d’embarquer 392 passagers entre Grande-Terre et Petite-Terre.

Ce mardi matin, en gare maritime de Mamoudzou, la barge « Chatouilleuse » a été présentée par les agents, les capitaines et par le directeur Moussa Kassim, du service des transports maritimes (STM) du Département en présence de Ben Issa Ousséni, président du conseil départemental, d’Ali Omar, vice-président, et de Soihirat El Hadad, conseillère départementale de Pamandzi. L’objectif de cette visite était de révéler officiellement la nouvelle barge, qui va rapidement rejoindre ses grandes sœurs.

« Chatouilleuse », mais aussi « Imane » sa sœur jumelle, ont pour avantage de pouvoir embarquer deux rangées complètes de camions, ce qui n’était pas le cas sur les anciens amphidromes tel que le Georges Nahouda. La capacité de chargement est donc passée à six camions et 24 véhicules. Ces deux barges, pourront embarquer chacune 400 passagers au total, en comptant les huit membres d’équipage. « Chatouilleuse » est plus petite que ses aînées, avec 39,50 mètres, contre 60 mètres, « pour mieux entrer dans la cale sèche au STM en Petite-Terre et ainsi, évitant les remorquages jusqu’à Maurice », explique Ali Omar, vice-président du Département, chargé des transports. La question que l’on peut se poser, c’est d’où vient le choix de ce nom, la Chatouilleuse ? Pour le vice-président, « c’est un symbole fort », qui caractérise l’attachement du Département « à la mémoire et aux grandes figures de Mayotte ».

Vers une transition écologique

Ce nouvel amphidrome participe à la modernisation de la flotte du STM, dans l’objectif « d’innover et d’installer des moteurs moins polluants », affirme Ali Omar. C’est donc dans une volonté de s’inscrire dans une démarche de transition écologique qu’a été réalisée l’acquisition de ce nouveau navire. Une stratégie également nécessaire pour l’obtention de fonds européen de développement régional (Feder), qui finance 83 % des 14,5 millions d’euros investis pour l’acquisition des deux nouveaux amphidromes, « Chatouilleuse » et « Imane ». Cette démarche se traduit principalement par l’évolution de la motorisation, adoptant le diesel électrique, qui permet ainsi que la rendre plus silencieuse et plus rapide que ses sœurs.

« La rigueur de contrôle sera renforcée »

Autre point innovant à découvrir sur cet amphidrome, la diffusion de messages de sécurité sur les écrans, se lançant automatiquement au démarrage de la barge. Également dans une dimension écologique, depuis le 1er avril, les tickets papiers ont disparu pour laisser place à une carte magnétique. En corrélation avec ce changement, « la rigueur de contrôle sera renforcée grâce à l’automatisation », prévient Ali Omar. Une surveillance accrue pour permettre « d’augmenter les recettes d’exploitation, car nous assurons seuls les charges et investissements de ces services », admet-il.

D’ici quelques jours, les passagers pourront faire la traversée à bord de la nouvelle barge. Selon le vice-président en charge des transports, sa mise en service est prévue « le plus rapidement possible ». Dès que toutes les conditions seront réunies, elle sera mise en service au niveau du quai Ballou, afin de remplacer alternativement le « Maoré Mawa » et le « Saffari ».

Des navettes maritimes et des quais rénovés

Le projet de navettes maritimes verra le jour à l’horizon 2026. Les gares maritimes devraient être implantées à Iloni et Longoni, « notre avant-projet sur les gares maritimes est en cours de finalisation avec les services de l’État » a réaffirmé le troisième vice-président du Département. D’après lui, les autorisations réglementaires seront obtenues « d’ici un an et demi », puis suivront les travaux. Simultanément, l’appel d’offres sera lancé pour un futur opérateur, qui devra « investir dans une flotte de navettes adaptées à notre lagon et aux contraintes de nombre de passagers », rappelle Ali Omar. En sus de ce projet, le Département continue d’étudier la mise en place d’un service de transport maritime de fret, en provenance de Longoni « pour désengorger le trafic des poids-lourds », notamment sur les traversées de Koungou et Kawéni. En complément, en coordination avec les services de l’État, il prépare aussi les chantiers de réparation des quais Issoufali et Ballou. Ces travaux auront lieu au cours du second semestre 2023.

Phénomène sismo-volcanique à Mayotte : Préparation sur-mesure d’une campagne explosive

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Le Bureau de recherches géologiques et minières est sur le point de réaliser une campagne de mesures dans le but de récolter des donnes nécessaires pour localiser plus précisément le phénomène sismo-volcanique. Mais avant de procéder à des tirs de charges explosives enfouies, l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer l’imagerie, les ressources et les risques du sol et du sous-sol doit installer tout le matériel en un temps record. Entretien avec Jean-Michel Baltassat, ingénieur géophysicien au BRGM et responsable des opérations en terre pour cette campagne.

Flash Infos : Vous venez d’enfouir l’un des 72 géophones dans le cadre d’une campagne de mesures intitulée REFMAORE sur une ligne traversant Mayotte d’Ouest en Est. En quoi consiste-t-elle ?

Jean-Michel Baltassat : Ces géophones sont des capteurs que nous mettons en place tous les 350 mètres le long d’un profil de 30 kilomètres à terre qui s’étend depuis M’Tsamboro jusqu’à la plage de Moya, pour réaliser un échantillonnage spatial régulier. Ils vont nous servir à enregistrer les zones sismiques que nous allons générer par 10 tirs de charges explosives – mises à feu au fond de forages de 25 mètres de profondeur de manière à ce que le maximum d’énergie parte dans le terrain et qu’il n’y ait pas de danger à la surface – réalisés sur la même ligne du vendredi 9 au jeudi 15 octobre. Cette ligne de mesure est également prolongée en mer sur 70 kilomètres par 10 capteurs, micro-OBS, posés au fond de l’eau par les équipes de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) depuis le Marion Dufresne.

FI : Quelles sont les particularités de ces géophones ? Quelles données supplémentaires vont-ils pouvoir nous apporter en plus de ce que nous savons déjà à l’heure actuelle ?

J-M. B. : Ce ne sont pas les géophones en particulier, mais l’ensemble de la configuration de la manipulation qui va engendrer des ondes. Nous allons faire ce que nous appelons de la sismique active par opposition à la sismique passive, qui se contente d’enregistrer les ondes générées naturellement, notamment par les séismes. Avec ce dispositif qui est bien calibré au niveau géométrique, nous allons pouvoir déterminer avec précision les vitesses sismiques en profondeur. La distribution de ces dernières, aussi bien en terre qu’en mer, va nous permettre à mieux connaître la structure de Mayotte et à mieux positionner, par la suite, les séismes qu’ils ne le sont aujourd’hui. La bonne localisation des séismes va aider à mieux comprendre les phénomènes auxquels le territoire est soumis mais également à mieux les surveiller. Mais le traitement et la valorisation de ces données vont prendre du temps… Nous n’aurons pas les résultats avant 2021 !

FI : Une fois que vous aurez réalisé ces tirs et que vous aurez récupéré ces données, qui sont censées apporter une plus-value non négligeable dans la compréhension du phénomène sismo-volcanique que subit Mayotte depuis 2018, ce type d’opération sera-t-il amené à se reproduire à l’avenir ?

J-M. B. : Nos collègues de l’Ifremer, de l’Ipgp (Institut de physique du globe de Paris) et nous-mêmes avons des propositions de compléments d’investigations, qui ne seraient plus sur un seul profil mais plus répartis spatialement, latéralement, pour avoir une vision globale en 3 dimensions de l’espace des phénomènes sur Mayotte. Présenté au financement l’année dernière, ce projet n’a pas été retenu en première analyse. Mais il est amené à être de nouveau présenté dans les prochaines années dans le but de soumettre une enquête moins profonde mais beaucoup plus détaillée pour mieux connaître la zone sismo-volcanique.

 

Maîtriser la consommation d’énergie : un enjeu crucial pour Mayotte… et nos factures !

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Le comité Maitrise de la demande en énergie, qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, lance une nouvelle campagne de communication. Objectif : inciter particuliers et entreprises à opter pour des constructions et des équipements plus performants. Avec en ligne de mire, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la facture énergétique.

Vous les avez peut-être aperçues dans le coin du rétro…ou bien êtes passé sans un regard. Depuis quelques jours, de grandes affiches “Oui aux offres Hodari” ont été placardées ici et là sur les routes de Mayotte : une femme y fait cramer son aile de poulet au mur, visiblement harassée par une châleur étouffante, une autre y sirote son café sous le regard envieux de ses amies. Le message vous échappe ? C’est que la marque “Hodari”, une série d’offres lancée en partenariat avec plusieurs entreprises locales par le comité Maîtrise de la demande en énergie (MDE), peine encore à se faire connaître. Son objectif, pourtant, est crucial pour Mayotte : réduire la facture énergétique du département, où 95% de l’électricité consommée provient encore de centrales alimentées au gazoil – contre seulement 5% d’énergies renouvelables.

Alors le comité, créé en 2019 et qui regroupe EDM, le conseil départemental, l’Ademe et la Deal, entend bien changer la donne. Mais “le meilleur moyen de diminuer les émissions de carbone ainsi que sa facture énergétique est encore de ne pas consommer”, rappelle Claude Hartmann, le nouveau directeur général d’EDM. La société d’électricité organisait donc une conférence de presse ce lundi, en présence des autres acteurs du comité, pour lancer officiellement cette nouvelle campagne de communication. Celle-ci s’adresse à tous les clients de Mayotte, entreprises comme particuliers, qui souhaitent diminuer leur consommation d’énergie. Le but : favoriser l’accès à des produits éco-efficaces et matériaux non énergivores à travers des primes incitatives. Isolation du bâtiment, climatisation plus performante, ou encore chauffe-eau solaires… La promesse Hodari vante jusqu’à 30% d’économies sur la facture d’électricité ! Un coup de pouce non négligeable quand on sait que la consommation annuelle par foyer s’élève à 5.000KWh. Soit une facture de près de 650 euros par an, tout de même.

Déjà 5GWh d’électricité économisés

Le plus gros poste de consommation ? La climatisation, bien sûr ! À titre d’exemple, vous pouvez donc, grâce aux offres Hodari, remplacer votre vieux climatiseur énergivore pour un appareil de classe A+++ et bénéficier d’une prime de 500 à 900 euros, en fonction de sa puissance. Le comité MDE propose aussi des actions “non standard”, un volet consacré aux projets d’envergure, et qui vise à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâti, d’une industrie ou d’une collectivité en passant par un bouquet de travaux. La municipalité de Koungou, via la mise en place de luminaires d’éclairage public solaire autonomes, le distributeur alimentaire Distrimax pour sa chambre froide, le promoteur immobilier CBO pour un ensemble de trois bâtiments au centre de Kawéni ou encore un particulier qui a construit sa maison avec de fortes ambitions sur sa performance énergétique en ont ainsi bénéficié. Pour toutes ses actions, en 2019, le comité estime à 5 GWh d’électricité économisés, soit l’équivalent de 1.000 foyers mahorais, pour un investissement de 2,8 millions d’euros. Et à l’horizon 2023, le MDE entend bien atteindre les 25 GWh d’économies annuelles.

Créer de nouveaux marchés

Certes, passer au tout écolo représente toutefois un investissement de taille. “Mais il y a une notion de coût global à plus long terme à faire comprendre, d’où l’importance de mener un travail de sensibilisation”, déroule Yann Le Bigot, ingénieur à l’Ademe. Outre des campagnes sur les offres MDE, le comité finance aussi des actions de terrain menées par l’Espace Info Énergie, qui intervient en milieu scolaire, organise des tournées dans les villages ou les entreprises, et fait le relais entre particuliers et constructeurs afin de faire comprendre les avantages des équipements performants.

L’autre risque pour le comité : voir les commerçants augmenter leur prix, ce qui annihilerait de facto l’effet des primes. L’ensemble des acteurs présents assure avoir conscience de cette possibilité. “Mais nous constatons aussi l’arrivée de nouveaux acteurs sur ces marchés, qui se développent justement grâce à ce type d’offres, ce qui permet de créer la concurrence et de maintenir les prix”, analyse Yann Le Bigot. En effet, via son réseau de partenaire, l’offre Hodari entend aussi encourager les filières locales. Comme par exemple, la brique de terre compressée, un matériau utilisé par le passé et qui trouve une nouvelle jeunesse depuis que la filière a été relancée cette année, en lien avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. “Aujourd’hui, nous avons huit partenaires. C’est une très bonne chose, car il s’agit là d’un matériau noble, avec un pouvoir d’isolant non énergivore”, salue Christian Freu, responsable pôle transition énergétique et innovation chez EDM.

Augmenter la part des énergies renouvelables

De belles avancées, donc. Mais il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Avec la croissance démographique record que connaît le département, et une croissance de la consommation d’énergie moyenne de 5% par an, le passage à une production d’électricité issue d’énergies renouvelables est une priorité pour Mayotte. “Nous pouvons techniquement monter à 30% de photovoltaïque dans le mix énergétique, et le réseau est prêt à le supporter”, souligne Claude Hartmann. D’autant plus que les systèmes pour stocker cette énergie – et ainsi la mettre à profit pour les pics de consommation qui surviennent généralement à la nuit tombée – existent. Les nouveaux appels d’offre dans le cadre de la prochaine Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) devront aller dans ce sens.

26ème édition du festival de l’image sous-marine à Mayotte en hommage à Jack Pass

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La 26ème édition du festival de l’image sous-marine a un peu de retard cette année, mais elle aura bien lieu du 7 au 10 octobre. Elle aura une ambiance quelque peu particulière puisque pour la première fois depuis sa création, son fondateur Jack Pass n’y participera pas.

Le père fondateur du festival de l’image sous-marine nous a quittés au mois d’août dernier, mais l’évènement n’est pas prêt de disparaître. L’agence de communication Angalia qui a aidé le défunt à l’organiser ces 4 dernières années, a entièrement pris les rênes cette année suite à sa disparition. Jack Pass a tout de même aidé à l’élaboration de cette nouvelle édition de son vivant, en début d’année. L’apparition du virus a également joué les troubles fêtes et a chamboulé le cours des évènements. Le festival qui a habituellement lieu au mois de mai, se déroulera finalement en octobre. Toutefois, il ne perd pas son sens premier. Les concours sont maintenus, et il existe trois catégories : celui du film, de la photo et du dessin. Les lauréats du concours du film et de la photo ne sont pas encore connus. Le jury n’a pas pu délibérer à cause de la crise sanitaire. Seuls ceux du concours de dessins ont été désignés. Il s’agit de 20 enfants qui gagnent une séance de plongée. Le festival débutera mercredi 7 octobre par un hommage à Jack Pass avec la diffusion du film La flèche et l’épée d’Éric Keyser, qui parle entre autre de celui qui est aussi à l’origine de la mythique course de pneus.

Au total 19 films seront projetés, 78 photos seront exposées ainsi que 103 dessins d’écoliers. « C’est une programmation ambitieuse parce que trouver des films de 52 minutes, ce n’est pas simple. Mais on a un festival qui est complet et on est fiers quand on sait le temps qui nous a été imparti et la complexité du départ de Jack et la covid », souligne Laurent Mounier, gérant de l’agence Angalia. Les organisateurs ont tout de même dû revoir leurs ambitions à la baisse puisque le nombre de visiteurs à été réduit de moitié. En temps normal, les séances peuvent accueillir jusqu’à 250 personnes. À cause des restrictions sanitaires, leurs nombres seront limités à 130.

L’évolution du festival sans Jack Pass

« Notre philosophie est de maintenir tout ce qui a été fait par Jack Pass et on le développe. » Le gérant de l’agence Angalia est clair, il est hors de question de modifier l’essence même du festival. Mais les nouveaux organisateurs voient grand. Ils ont trois objectifs bien définis. « On veut poursuivre le travail de sensibilisation auprès des scolaires en donnant accès aux films gracieusement aux écoles qui le demandent pendant la période du festival », explique Laurent Maunier. À l’exemple de La Réunion qui a mis en place ce système depuis deux ans. Cela permet d’augmenter considérablement le nombre de vues. Mais leur ambition va bien au-delà, puisque le festival de l’image sous-marine de Mayotte veut s’exporter sur le territoire national. « L’idée est de participer au festival de La Réunion et celui d’Hyères. On va travailler ensemble pour mutualiser des images, des expériences, et faire diffuser les conférences sur l’ensemble des festivals », précise Laurent Maunier.

Enfin, les organisateurs veulent favoriser les productions mahoraises. Pour cette édition, seulement 5 films ont été produits localement. Le vouloir est une chose mais le concrétiser en est une autre. Pour le moment, l’agence Angalia ne sait pas de quelle manière elle procèdera pour que les habitants aient envie de filmer ou de prendre en photo le lagon du 101ème département.

Une matinée d’initiation à l’athlétisme le 1er mai à Koungou

Une matinée d'initiation à l'athlétisme le 1er mai à Koungou

L’Athletic Club des Jeunes de Koungou (ACJK), en partenariat avec le Comité départemental d’athlétisme de Mayotte, organise en hommage à son ancien Vice-Président et ancien champion de Mayotte des années 90 feu Rocky. Une matinée d’initiation à l’athlétisme sera organisée le samedi 10 mai au stade municipal de Koungou.

Cette initiative s’inscrit dans un projet visant à encourager le développement de l’athlétisme dans notre commune et à promouvoir la pratique du sport pour tous. Tous les parents, les passionnés de sport et personnes intéressées sont invités à rejoindre l’événement, accompagnés de leurs enfants, pour découvrir notre discipline et participer aux nombreuses activités encadrées par des animateurs et professionnels.

Le champion de France et natif de Koungou, Kamel Zoubert sera présent pour conseiller les jeunes et partager son expérience de haut niveau et proposer des séances de dédicace.

Une matinée d'initiation à l'athlétisme le 1er mai à Koungou

La CCPT relance son appel à projets environnementaux

La CCPT relance son appel à projets environnementaux

La Communauté de Communes de Petite-Terre (CCPT) relance son appel à projets intitulé « Notre environnement, notre capital santé », après une première phase de dépôt lancée en février 2025 qui n’a pas permis de recueillir un nombre suffisant de candidatures répondant aux critères requis.

Portée par la Direction de l’Environnement, de la Biodiversité et du SPANC, cette initiative vise à soutenir des actions locales en faveur de la biodiversité, de la réduction des pollutions et de l’engagement citoyen. Les associations et structures intéressées ont désormais jusqu’au 16 mai 2025 pour soumettre leurs propositions.

Le dispositif prévoit un financement pouvant atteindre 30 000 euros, dans la limite de 80 % du budget total, pour des projets d’une durée maximale de 12 mois. Les dossiers doivent être envoyés exclusivement par mail à l’adresse : gemapi-biodiversite@ccpt.yt.

Le cahier des charges est accessible en ligne à l’adresse suivante : https://shorturl.at/OY5Hp.

André-Marie Tala, invité d’honneur de l’École Ouverte du Collège Boueni Mtiti

André-Marie Tala, invité d’honneur de l’École Ouverte du Collège Boueni Mtiti

Le Collège Boueni Mtiti, situé à Labattoir, organise une nouvelle édition de son École Ouverte, prévue du 22 avril au 6 mai 2025. Placée sous le thème « Résilience, handicap, rayonnement et réussite scolaire », cette initiative vise à sensibiliser la communauté éducative aux enjeux de l’inclusion et de la persévérance.

L’établissement accueillera pour l’occasion l’artiste non-voyant André-Marie Tala. Auteur-compositeur reconnu à l’échelle internationale, il interviendra à travers plusieurs ateliers de discussion autour de son parcours, des défis liés au handicap, et du rôle de la musique comme outil de résilience.

Des débats, échanges et performances musicales rythmeront cette quinzaine, à laquelle sont conviés élèves, enseignants, parents et partenaires. L’événement s’achèvera le 6 mai par une cérémonie de clôture regroupant restitutions, témoignages et animations musicales.

Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Des seniors de M’tsangamouji en séjour culturel à La Réunion

Depuis le 21 avril, 19 seniors originaires de M’Tsangamouji séjournent à La Réunion pour une semaine de découverte et d’échanges culturels. Organisé par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la commune, ce voyage permet à près de la moitié des participants de découvrir l’île pour la première fois. À leur arrivée, ils ont été chaleureusement accueillis par la délégation de Mayotte à La Réunion. Le programme du séjour prévoit des visites touristiques et des moments de partage autour des cultures mahoraises et réunionnaises.

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Raphaël Mohamed part s’entraîner aux Etats-Unis

Le champion Mahorais d’athlétisme, Raphaël Mohamed, est parti ce mercredi s’entraîner aux Etats-Unis. Aux Jeux Olympiques de Paris cet été, il avait brillé en arrivant en demi-finale du 110 m haies.

Pour préparer la saison estivale, il a désormais choisi de partir s’entraîner outre-Atlantique à Jacksonville en Floride.

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Pourquoi la connexion internet est toujours si mauvaise à Mayotte ?

Depuis Chido, se connecter à internet est un calvaire. Selon les moments de la journée et les lieux à Mayotte la connexion est instable. Cela génère des difficultés pour les démarches quotidiennes, travailler, étudier, se divertir. La 5G qui commence à être accessible devrait quelque peu améliorer la situation.

À Kawéni, devant la boutique d’un opérateur, les clients défilent pour aller chercher une clé 4G car les box internet ne fonctionnent plus. Les soucis de connexion sont une préoccupation majeure des habitants. Nabila habite dans ce village de Mamoudzou, elle rencontre des difficultés : « J’ai la 4G sur mon portable mais parfois ça bug la journée ». Suivie au Centre Hospitalier de Mayotte, la jeune femme de 22 ans est contrainte d’aller « chez sa voisine pour regarder des dossiers » que lui envoie l’hôpital. Ces complications liées à Internet perdurent depuis le passage de Chido. Au quotidien, chacun en pâtit. Vola Kassoumba, mère de famille de trois enfants, est venue ce jour-là recharger sa clé 4G, car tous les gigas ont été utilisés, elle s’en était procurée une pour permettre à ses enfants de regarder des dessins animés, mais la connexion n’est pas suffisamment bonne pour cela. « Ça rame beaucoup, c’est dommage pour eux car ils n’ont pas l’occasion de regarder leurs dessins animés préférés. Ce sont des enfants mais eux aussi ont des passe-temps », regrette-t-elle.

D’autres s’organisent pour partager le peu de connexion disponible, c’est le cas de Vincent et ses colocataires : « Je ne regarde pas du tout de vidéos, nous nous sommes fixé cette règle dans la colocation. On s’est dit que cela consomme trop ». Mais les soucis d’Internet s’éternisent. « Ça date depuis Chido, donc cela commence à peser un peu. Je me suis mis à la lecture », ironise l’habitant de Passamaïnty.

Installer la fibre sur le territoire

S’il est aussi compliqué de surfer sur le web c’est parce que des pylônes situés sur des points hauts ont été arrachés par le cyclone. Au sommet du mont Combani se trouvait l’un d’entre eux où étaient présents l’ensemble des opérateurs, il permettait « d’avoir du secours sur nos autres antennes en cas de problème, le réinstaller prendra du temps », explique Yves Gauvin, directeur de SFR La Réunion-Mayotte.

En parallèle, les lignes de cuivre du réseau ADSL qui permet d’utiliser les lignes téléphoniques et les box internet ont été saccagées par le cyclone. « La moitié des poteaux sont tombés ». Alors que le cuivre est une technologie obsolète en comparaison à la fibre optique, « réinvestir dans cette technologie pose des problèmes financiers », estime le directeur régional de SFR. Les opérateurs ont donc décidé de déployer la fibre à Mayotte. Mais un tel chantier nécessitera des années.

Dans l’attente que soit installée la fibre, l’Etat vient de libérer des fréquences 5G pour mieux couvrir les besoins internet du territoire. Des antennes arrivent en ce moment à Mayotte, Orange a déjà fait savoir que la 5G est disponible pour ses clients. « L’Etat nous a demandé d’être prêts pour le mois de juin », souligne Yves Gauvin.

Le soir où tout le monde est chez soi, si la connexion peut être si mauvaise c’est parce que le réseau mobile est saturé. « Aujourd’hui puisqu’on n’a plus accès aux box internet par l’ADSL, on utilise son mobile ou une clé 4G. Mais il y a beaucoup plus d’utilisateurs que ce qu’il faudrait, cela sature le réseau », explique-t-il.

A Mayotte, le secteur de la pêche peine à s’organiser et à percevoir les aides après Chido

A Mayotte, le secteur de la pêche peine à s’organiser et à percevoir les aides après Chido
Le secteur de la pêche a été fortement impacté par Chido. Photo : Image d’archives.

Le département de Mayotte demande une nouvelle dérogation afin de poursuivre la régularisation des professionnels de la pêche à Mayotte d’ici 2030. Conséquence directe de l’après cyclone Chido, le dossier prend des allures politiques. Les aides de l’Etat ne sont pas à la portée d’une majorité de pêcheurs, lesquels devront se contenter de l’enveloppe maximale de 50.000 euros proposée par le département à la fois aux filières pêche et agriculture.

En termes d’aides post cyclone Chido, les pêcheurs sont logés à la même enseigne que leurs collègues agriculteurs. Pour le moment, ils ne peuvent prétendre qu’à une enveloppe maximale de 50.000 euros proposée par le Conseil départemental de Mayotte, sous réserve de remplir les formalités nécessaires à partir de la plateforme conçue à cet effet par les services du département. Pour être précis, une source habilitée à la DRTM explique que « le dispositif devrait être opérationnel dans quelques jours seulement, des réglages techniques se sont avérés indispensables ».  S’agissant du soutien de l’Etat, le flou artistique déploré par le monde économique mahorais dans son ensemble prévaut dans le secteur de la pêche également.

Très fortement impactée par le cyclone Chido (voir la quantité d’épaves de bateaux de pêche qui jonchent les fronts de mer en Grande comme en Petite-Terre), la filière pêche peine à se ressaisir et à repartir d’un bon pied. « Déjà que nous étions les parents pauvres de l’économie locale, les malmenés des services de l’Etat en mer, dans l’indifférence quasi générale des responsables politiques locaux parfaitement au courant des affres que nous subissons, voilà que Chido nous a tout enlevé et encore plus désunis que nous ne l’étions auparavant », explique Damir Mohamed Ali*, pêcheur dans le nord de l’île. Renseignements pris auprès des services de la Chambre d’Agriculture de la Pêche et de l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM), les réunions successives avec les services de la préfecture tout comme le ballet de visites ministérielles ou le tout récent déplacement du Président de la République, Emmanuel Macron, à Mayotte n’ont permis de bouger sérieusement aucune ligne en faveur des pêcheurs mahorais. Si un dispositif de la Commission européenne a bien été annoncé par la ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, lors de sa visite à Mayotte la semaine dernière, pour financer le remplacement des embarcations des pêcheurs détruites par le cyclone, cette aide ne doit concerner que ceux ayant une activité déclarée.

130 pêcheurs recensés

S’il convient de constater l’existence d’une ligne d’aide au secours des pêcheurs locaux, il est à retenir que seulement 20 des 130 pêcheurs (officiellement recensés à ce jour) sont susceptibles de pouvoir en bénéficier. « Autant dire une gouttelette de pluie dans un océan », observe Riziki Abdillahi, pêcheur à Moutsamoudou, dans la commune de Bandrélé. Et de rajouter, « c’est toujours la même chose avec les pouvoirs publics, qu’ils soient locaux ou nationaux, notre profession attend autre chose, du concret, du palpable et de l’immédiat, et eux, ils se plaisent à nous compliquer la vie avec des procédures interminables, au bien fondé douteux pour nous, à croire que tout cela ne soit juste calibré pour nous empêcher de sortir la tête de l’eau et nous compliquer la vie ». Une certitude partagée par les services de la CAPAM comme de la DRTM au Conseil départemental, rares sont les pêcheurs mahorais qui pourront répondre positivement aux exigences des procédures mises en place par l’Etat pour aider les pêcheurs sinistrés. « Entre autres choses, il leur est demandé de retracer les quantités de poissons qu’ils ont pêché au cours de l’année dernière, notamment, ce qui relève de l’impossible pour une très large majorité d’entre eux et qui clos toute envie de se faire aider par l’Etat », nous confient deux techniciens au fait de ces détails techniques.

Autre certitude, du temps sera nécessaire à la filière pêche de Mayotte de pouvoir se relever après le désastre du cyclone Chido, tant la profession et l’organisation toute entière de la filière est sujette à d’innombrables conflits de personnes, particulièrement des batailles d’égos. C’est dans ce capharnaüm que les pêcheurs continuent de réclamer leur séparation des agriculteurs au sein de la CAPAM, « un vœu hautement partagé de part et d’autre », souffle Salim Al-Hamid, un élu proche de ce dossier au sein de la chambre consulaire. « Nos frères pêcheurs ne se rendent pas compte ô combien leur division, leur désorganisation et tout leur vacarme est très préjudiciable au fonctionnement et au développement de leur filière. Mais à ce stade, ça ne regarde qu’eux et seulement eux » ! Il est vrai que la valse des chaises musicales au niveau des portes drapeaux dans le monde des pêcheurs mahorais est une réalité, tout élément de toute nature est suffisant pour jeter l’opprobre sur la tête d’affiche du moment et la pousser sur une voie de garage sans pour autant avoir la carrure suffisante pour la remplacer à l’instant.

Une filière désorganisée

L’organisation n’est absolument pas le point fort de la filière, le ministère de tutelle est en attente d’un rapport provisoire sur la « Commission pêche » qui attend toujours d’être validé par les élus compétents. Et si l’ordonnance qui acte la séparation des professions pêche et agriculture à Mayotte a bien été prise à Paris, elle attend toujours d’être complétée par le décret d’application qui se fait « attendre comme sœur Anne ». Un début de délégation de compétences est néanmoins envisagé par les services de la CAPAM à partir de l’année prochaine, tout en estimant que la séparation entre les entités pêche et agriculture doit s’opérer progressivement pour être effective, en réalité, seulement en 2027 si le fameux décret d’application finit par être pris à Paris. D’ici là, un transfert de personnel devrait s’opérer courant 2026, et des formations diligentées auprès des élus concernés, de même qu’un président devra être désignés parmi les adhérents de deux associations de pêcheurs qui se distinguent dans la profession, comptabilisant pour l’heure 130 adhérents bien que dix pêcheurs seulement soient à jour de leurs obligations. Les services de la CAPAM estiment qu’une année et demie sera nécessaire au comité pêche pour se structurer et devenir opérationnel, si tant est qu’il bénéficie d’un accompagnement adéquat. A ce jour,  onze  dossiers de remise en état de la flotte ont été instruits en 2023 (dont quatre nouvelles embarcations déjà livrées), 22 dossiers déposés au titre de 2024, en cours de conventionnement au CDM, une commission étant convoquée le 9 mai 2025 pour examiner les dernières demandes en raison d’un temps mort imposé par les conséquences du cyclone Chido. La pêche mahoraise et ses débouchées sont devenus un enjeu hautement politique sur le territoire, au point qu’une demande de dérogation vient d’être déposée auprès des instances nationales pour que la régularisation actuelle du secteur puisse se prolonger jusqu’en 2030.

La barge « Le Polé » reprend ses traversées à Mayotte

La barge "Le Polé" reprend ses traversées à Mayotte
La barge "Le Polé" a repris ses traversées.

Après plusieurs mois de travaux, la barge Le Polé, qui a lourdement été endommagée par Chido, a repris ses traversées maritimes ce mercredi matin. « Cette période d’immobilisation a permis de réaliser l’ensemble des réparations nécessaires ainsi que la visite décennale obligatoire », indique la Direction des affaires maritimes.

Il s’agit de la plus grosse barge de la flotte qui peut accueillir jusqu’à 690 passagers avec le Karihani. Le retour de ce navire permettra de fluidifier un petit peu le trafic mais le retour à la normal n’est pas prévu pour tout de suite. En effet, c’est désormais La Chatouilleuse qui sera envoyée en réparation.

Si Le Polé est de retour, la barge La Chatouilleuse va être inutilisable pour des travaux de réparation, avec une remise en service d’ici un mois et demi au plus tard. Avec les barges Imane et Georges Nahouda, la flotte active s’élève donc toujours à trois embarcations.

Le CAUE poursuit ses permanences dans le Grand Nord de Mayotte

Le CAUE poursuit ses permanences dans le Grand Nord de Mayotte

Dans le cadre de son partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM), le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) continue d’offrir des permanences de conseil gratuit aux habitants du territoire. Ces séances, animées par des architectes-conseils, visent à accompagner les usagers dans leurs projets de construction, d’extension ou de rénovation, en offrant un suivi personnalisé et neutre. L’objectif : garantir des projets conformes aux règles d’urbanisme et respectueux de l’environnement local.

Les habitants peuvent s’inscrire en ligne via la page Facebook de la CAGNM ou se rendre chaque lundi au secrétariat du service Aménagement-Urbanisme-Habitat-Mobilités de la CAGNM. Un rendez-vous à domicile sera ensuite fixé et un compte rendu remis après la visite.

Pour plus d’informations, contactez la CAGNM par téléphone au 0639 09 23 87 ou 0639 68 89 78, ou par mail à permanences@cagnm.yt.

Une enquête sur la santé mentale de la population post Chido

Une enquête sur la santé mentale de la population post Chido

Par une étude quantitative, des chercheurs en psychologie clinique ont quantifié le coût post-traumatique de Chido. “Le résultat est sans appel : la proportion de syndromes post-traumatiques non traités empêche une grande partie de se projeter dans l’avenir et hypothèque une résilience à long terme”, conclut l’étude. Aux côtés de l’association Haki Za Wanatsa, engagée dans la lutte pour le mieux vivre des jeunes notamment à travers la santé mentale, les chercheurs tirent la sonnette d’alarme.

Ce travail a été réalisé sur le mois de mars 2025, auprès d’un échantillon de 302 personnes, dont les âges et les types d’habitat sont représentatifs de la population générale.

“L’un des résultats les plus marquants est l’importante proportion de syndromes de stress post-traumatique chez les hommes, nettement plus touchés que les femmes par ce diagnostic (69% contre 45%), une donnée inhabituelle en matière de trauma suite à une catastrophe naturelle. Par ailleurs, la population de Mayotte, quasiment à l’unisson, exprime le sentiment de n’avoir pas été aidée à la suite du cyclone et le considère comme un événement encore bien présent dans leur vie”, observent les chercheurs. Ils ont aussi fait le constat que les personnes de nationalité étrangère “sont plus touchées que celles de nationalité française par les conséquences traumatiques.”

Saïd Omar Oili dénonce le manque de concertation pour la piste longue de Mayotte

Saïd Omar Oili dénonce le manque de concertation pour la piste longue de Mayotte

Au lendemain du discours du président de la République au cours duquel il a tranché en annonçant la construction de la piste longue sur Grande Terre. Le sénateur Saïd Omar Oili qui souhaite sa construction en Petite-Terre persiste et signe. Dans un communiqué, il se “félicite” de la délibération du conseil départemental de Mayotte le 17 avril dernier pour la construction de celle-ci en Petite-Terre. Le sénateur estime que “ce dossier souffre d’un manque de concertation prévu par les textes; malgré les alertes de la Commission Nationale du Débat Public”. “Aujourd’hui, le gouvernement reprend les positions technocratiques de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) sans tenir compte de cette absence de concertation avec les populations”, martèle-t-il. S2O a rédigé un courrier au préfet de Mayotte pour lui demander “la tenue dans les plus bref délais du Comité de pilotage qui depuis deux ans ne s’est pas réuni afin de présenter les études techniques sur ce projet comme lui impose la législation”.

Orange déploie la 5G à Mayotte

Orange déploie la 5G à Mayotte

Orange est le premier opérateur à proposer la 5G à Mayotte depuis ce vendredi 18 avril, avec de nouvelles fréquences attribuées par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). L’opérateur innove avec l’activation de la 5G pour tous ses clients et sans surcoût dans les zones couvertes.
La 5G est déployée sur la grande majorité de ses sites mobiles, aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales, soit pour 80% de la population. Pour bénéficier automatiquement de la 5G Orange à Mayotte dès maintenant, les clients doivent juste être titulaires d’une offre Mobile Orange à Mayotte et disposer d’un téléphone compatible 5G3.
La 5G est la cinquième génération de téléphonie mobile. Elle répond à l’accroissement des usages numériques. Grâce à l’utilisation des meilleures fréquences, et principalement la 3,5GHz privilégiée par Orange, la 5G apporte le très haut débit (THD) pour les usages courants d’Internet sur mobile, comme les téléchargements ou le streaming vidéo. Autre avantage de la 5G : la disponibilité du réseau cellulaire pour un meilleur accès à Internet dans les lieux très fréquentés.

Le Conseil d’Etat note “Aucun obstacle d’ordre constitutionnel” pour que Mayotte devienne un Département-Région

Le Conseil d’Etat note “Aucun obstacle d’ordre constitutionnel” pour que Mayotte devienne un Département-Région

Le Conseil d’État a été saisi, le 24 mars, d’un projet de loi organique relatif au Département-Région de Mayotte. Le projet de loi de programmation pour le développement de Mayotte prévoit que  le Département de Mayotte devienne un Département-Région. L’institution estime que “ces dispositions, reprenant celles déjà en vigueur pour les collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, ne se heurtent à aucun obstacle d’ordre constitutionnel et n’appellent pas d’autre observation de sa part.”

Par ailleurs, le Conseil d’Etat considère inappropriée l’appellation “Département-Région de Mayotte” dès lors que le Département de Mayotte exerce déjà actuellement les compétences des départements d’outre-mer et des régions d’outre-mer. Il propose par cohérence la dénomination de “collectivité territoriale de Mayotte”, déjà retenue pour les deux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique.

La loi de programmation pour la refondation de Mayotte présentée en conseil des ministres

La loi de programmation pour la refondation de Mayotte présentée en conseil des ministres

Le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte a été présenté par le ministre des Outre-mer Manuel Valls en conseil des ministres ce lundi. Il a été transmis au Sénat et devrait passer en commission la semaine du 12 mai, et devant l’Assemblée nationale avant l’été. Le texte a été ajusté après concertation des élus et de la société civile mahoraise. Il est accompagné d’un rapport annexé, qui contient différents engagements de l’Etat en termes de moyens. Entre autres, l’article 19 qui facilite la prise de possession anticipée de terrains pour accélérer la construction des infrastructures essentielles a vu son champ restreint après concertation avec les élus mahorais. Un projet de loi organique a également été présenté, qui a une vocation de coordination logistique pour faire évoluer Mayotte vers un département-région, évolution institutionnelle prévue par la loi programme.

Mayotte renforce ses relations internationales grâce à une nouvelle convention

Mayotte renforce ses relations internationales grâce à une nouvelle convention

Ce mardi 22 avril, à Mamoudzou, une convention a été signée entre l’État et le Conseil départemental de Mayotte pour déployer des agents dans la zone Est-Africaine, en présence notamment du ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed Soilihi.

« La diplomatie, c’est du travail, de la patience et des relations », a déclaré Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux. Sous le préau du conseil départemental à Mamoudzou, ce mardi 22 avril, à l’occasion de la signature d’une nouvelle convention entre les services ministériels et le conseil départemental de Mayotte qui vise à permettre la mise à disposition d’agents du conseil départemental sur des territoires de la zone Est-Africaine. L’accord a été officiellement signé, en présence du président du conseil départemental, Ben Issa Ousseni, et du préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

Neuf pays ciblés

Le ministre a expressément repoussé son voyage d’une journée pour cette convention. « L’idée est de pouvoir déployer des actions économiques, sociales et culturelles. Mayotte doit pouvoir échanger avec ses voisins », explique Ben Issa Ousseni, enthousiaste.

Dans les faits, trois agents du conseil départemental ont déjà été recrutés pour occuper des postes  au sein d’ambassades ou de consulats : l’un est prévu pour le Mozambique, un autre pour l’île Maurice, et un troisième à Madagascar. « Aujourd’hui, nous importons tout de très loin, alors qu’il existe un véritable potentiel économique à proximité, notamment avec le Kenya, qui exporte beaucoup vers l’Europe », ajoute le président du conseil départemental. À terme, neuf pays ont été ciblés dans le cadre de ce projet de coopération régionale, dont les Seychelles et Djibouti.

Ce déploiement s’inscrit dans un document stratégique régional plus large, qui vise à établir des accords bilatéraux durables. Le 11 mars à Paris, l’État et le conseil départemental de Mayotte avaient déjà signé une convention pour renforcer la coopération régionale. Elle crée le Comité pour l’insertion régionale de Mayotte (CIRM), visant à améliorer son rayonnement dans l’océan Indien et défendre son appartenance à la France. Du côté des Comores, bien qu’un accord ait été signé, aucun agent n’a encore été identifié pour y être affecté. « Les négociations se poursuivent encore », relate Ben Issa Ousseni.

Plusieurs actes de délinquance lundi soir à Mayotte

Plusieurs actes de délinquance lundi soir à Mayotte
Des actes de délinquance ont secoué Majicavo Koropa et Sohoa ce lundi soir.

Ce lundi soir, des échauffourées sont survenues à Majicavo Koropa, mais aussi à Sohoa, un secteur moins connu pour ce type d’épisode. Si l’ordre est rapidement revenu, les habitants ont réagi à ces violences.

Un peu avant 20h, ce lundi soir, les gendarmes ont été appelés pour un groupe de jeunes, à Sohoa en train de dégrader des véhicules. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont été caillassées, avant que le groupe d’individus descende vers Chiconi. Les caillassages ont continué, jusqu’à la dispersion totale du groupe, entre 21h et 21h30. Bilan : aucun blessé, mais plusieurs véhicules aux vitres et pare-brises détruits, confirme la gendarmerie, sans pouvoir indiquer, pour l’heure, le nombre d’automobiles impactés. Quatre plaintes ont été reçues pour le moment et une enquête judiciaire a été ouverte.

Soirée mouvementée également à Majicavo Koropa, en raison d’un “début d’affrontement entre jeunes de Koungou et de Majicavo Dubaï” vers 18h, constate la gendarmerie. “Un groupe assez important de jeunes” est descendu sur la RN1 avant d’y ériger des obstacles enflammés. Cela a bloqué la circulation, et des moyens importants de gendarmerie ont été déployés afin de repousser le groupe et dégager l’axe pour que les pompiers puissent intervenir. Le calme est revenu vers 19h15. Là aussi, une enquête judiciaire a été ouverte. “Systématiquement quand il y a un trouble à l’ordre public, on cherche toujours à identifier, sinon tous les auteurs, au moins les meneurs”, indique la gendarmerie, qui dispose d’un service spécialisé en la matière.

Des habitants sous le choc

Si le reste de la nuit a été relativement calme à Mayotte, selon la gendarmerie, à Sohoa, les riverains sont restés sous le choc. Des vidéos ont ainsi circulé sur les réseaux sociaux, et un peu avant 7h, certains ont barré la route pour interpeller sur l’épisode de la veille. Il s’agit en effet d’un événement “pas régulier” dans la zone, confirment les gendarmes. Ceux de Sada et le maire de Chiconi se sont déplacés sur les lieux du barrage, avant qu’il ne soit levé vers 11h15. Du côté de Majicavo, une partie des conducteurs du réseau Halo’ ont décidé d’exercer leur droit de retrait, entraînant une perturbation de la circulation des bus scolaire dans le secteur.

Zangoma expose ses artistes dans les rues de Mamoudzou après Chido

Zangoma expose ses artistes dans les rues de Mamoudzou après Chido
(De g. à d.) Les peintres Béatrice, Papajan et le photographe Isma Kidza

Privée par Chido de la MJC de Kaweni où elle exposait les artistes mahorais chaque année, l’association Zangoma a été accueillie dans les locaux de la mairie de Mamoudzou, mais aussi dans les rues des différents villages de la commune.

« L’art magnifie les choses, même les plus difficiles », a déclaré Denis Balthazar, artiste-plasticien et cocréateur de l’association Zangoma avec Fatima Ousseni, lors de l’inauguration de l’exposition « Mémoires du vent » à la mairie de Mamoudzou mercredi 16 avril. Ce « vent » dont il est question est, bien sûr, celui de Chido, cyclone qui a ravagé Mayotte en décembre dernier. « L’idée de départ n’était pas de parler du cyclone, mais de demander aux artistes de réunir leurs œuvres pour les exposer en plein-air dans les rues de Mamoudzou », a relaté l’artiste. « Toutefois, la plupart des œuvres évoquent bel et bien cet évènement, surtout les photographies, œuvres de l’instantanéité ne nécessitant pas le temps de la maturation lié à la peinture », a-t-il ajouté.

La sublimation du traumatisme de Chido est donc bien au cœur des œuvres exposées jusqu’au 26 avril prochain. Mais pas uniquement, puisqu’un certain nombre d’artistes ont suivi les consignes d’origine en exposant tout simplement les œuvres qu’ils souhaitaient, sans rapport avec le cyclone. « Il était important de montrer que, cette année, les artistes continuent malgré tout à créer, que l’art est toujours présent à Mayotte », a déclaré Fatima Ousseni. « Chido a certes été une grande catastrophe pour l’île, mais il nous a aussi permis de nous unir face à l’adversité et de réveiller notre vitalité pour nous relever », a-t-elle poursuivi.

Peintures, photos, mais aussi poèmes « en balade » dans la ville

Si les locaux de la mairie de Mamoudzou accueillent une partie de l’exposition, les rues des différents villages composant le chef-lieu en accueillent une autre. L’association Zangoma a en effet voulu réaliser cette année une « exposition en plein-air » afin de toucher le public le plus large possible. De Tsoundzou à Majicavo, il suffit de concentrer son attention pour voir des œuvres d’art fleurir un peu partout. « Cette exposition s’inscrit dans une stratégie culturelle ambitieuse qui souhaite opérer une rencontre entre les habitants des villages, les artistes et les visiteurs », a déclaré Ambdilwahedou Soumaïla, le maire de Mamoudzou. « Il s’agit de rendre hommage à la résilience de la population face à Chido, à sa mémoire collective et de lui redonner de l’espoir », a-t-il continué, faisant ainsi écho avec les paroles de Denis Balthazar qui a affirmé avoir voulu « offrir à la population une danse avec l’art et les couleurs permettant de voyager ».

Si la plupart des artistes exposés sont des familiers de l’évènement tels que le grapheur Papajan, les peintres Boaz, Béatrice ou encore le photographe Isma Kidza, certains sont nouveaux dans le paysage artistique mahorais. C’est notamment le cas de Fazade Ali M’dahoma, jeune dessinateur de seulement 17 ans, au « coup de crayon » hyper réaliste étonnant. Autre nouveauté, la poésie a été invitée à participer cette année à cette exposition d’ordinaire réservée aux seuls arts visuels. Le poète Gaucher de l’association Shimé a d’ailleurs déclamé deux poèmes au cours de l’exposition, l’un en français et l’autre en shimaore, tous deux sur le thème de Chido. Une preuve de plus que tous les arts peuvent contribuer à exorciser le traumatisme lié au cyclone en transmutant la douleur en beauté.

Le président du MEDEF Mayotte inquiet pour les “entreprises qui risquent tout simplement de disparaître”

Le président du MEDEF Mayotte inquiet pour les “entreprises qui risquent tout simplement de disparaître”
Fahardine Mohamed est le nouveau président du MEDEF.

Pour le MEDEF Mayotte, principal syndicat patronal, il y avait urgence à renouer le dialogue avec les partenaires institutionnels de l’île face à l’absence de réponses aux problèmes nés du cyclone Chido. A bientôt cinq mois de cette catastrophe climatique, Fahardine Mohamed, son nouveau président, s’inquiète du cafouillage qui prévaut sur le territoire, du manque de transparence et d’orientations vers une relance économique tant attendue par les chefs d’entreprises. Suite à une première série de rencontre avec les autorités locales, suivie d’un communiqué à l’adresse des médias locaux, il livre ses impressions sur la « refondation » du territoire agitée par Paris.  

Flash Infos : Le MEDEF Mayotte a publié un communiqué en fin de semaine dernière qui a surpris plus d’un, comment traduisez-vous son contenu ? 

Fahardine Mohamed : Le MEDEF Mayotte a fait ce communiqué parce que le monde économique local s’est senti isolé, non écouté et non accompagné. Lorsque on regarde l’aide exceptionnelle avec un minimum de 1000 euros, de 20 % du chiffre d’affaires limité à 20.000 euros, face à un désastre d’une ampleur inconnue jusque-là en France, nous nous attendions à un signal fort de la part de l’Etat. Je rappelle ici que nous avions demandé une exonération des charges sociales et nous n’avions obtenu qu’une suspension jusqu’en juin, après on verra. C’est une autre incertitude ! Cette aide exceptionnelle qui n’intervient seulement qu’un mois et demie après un désastre économique ayant impacté tous les outils de travail et appareils de production, détruit les bâtiments, n’est absolument pas à la hauteur. En même temps, on a l’impression que la préfecture de Mayotte ou le gouvernement à Paris n’avait pas associé le monde économique. C’est pour cette raison qu’au MADEF Mayotte, nous avons souhaité rencontrer le préfet François-Xavier Bieuville, pour lui dire que sans une économie relancée sur ce territoire, c’est un territoire qui n’existerait pas, qui n’aurait pas d’issue ni d’orientation. Deuxièmement, malgré une telle aide qui ne répond pas aux attentes, nous sommes obligés de gérer le quotidien parce que nous avons des salariés en situation régulière qui se retrouvent, du jour au lendemain, dans l’irrégularité. C’est une autre précarité ! Il faut comprendre que nous, nous ne demandons pas une régularisation massive, mais nous constatons seulement que nous avons des salariés, des apprentis et des stagiaires dans les organismes de formation qui se retrouvent aujourd’hui en situation irrégulière.  

F.I. : N’est-il pas étonnant que le MEDEF ait été si longtemps déconnecté des principaux décideurs locaux à un moment aussi crucial de la vie de Mayotte.  Comment expliquez-vous aux Mahorais ? 

F.M. : Le monde économique a toujours travaillé avec ses partenaires que sont les services de l’Etat, du département et les différentes collectivités pour construire un territoire. Nous avons besoin de se concerter, de dialoguer, de co-construire le territoire. Il faut admettre que 4 mois après le cyclone Chido, on ne voit pas une vraie relance économique, on ne voit pas les aides massives annoncées, on ne voit pas de concrétisation, on ne voit pas de reconduction d’aides exceptionnelles aussi minimes soient-elles. On a l’impression que le territoire n’est pas géré et qu’il y a pas mal de cafouillage. C’est pour cette raison que nous multiplions les rencontres avec les services de l’Etat, les élus, notamment les différents maires, leurs associations, pour leur dire qu’il est nécessaire de rester unis, de discuter pour pouvoir lever les freins, en sachant que nous avons tous besoin les uns des autres, besoin de transparence, besoin de clarté, d’orientations, de leviers pour instaurer une confiance afin que chaque acteur puisse agir. Le monde économique n’attend que cela.

F.I : La gestion de l’après Chido par les pouvoirs publics s’avère une véritable catastrophe, comment expliquez-vous une telle impréparation, une telle improvisation ?

F.M : C’est une question difficile dans la mesure où personne ne s’attendait à vivre un cyclone de la violence de Chido, nul ne pouvait l’imaginer et encore moins s’attendre à vivre une telle catastrophe. Alors, forcément, quand on a une telle force de la nature qui a dévasté tout le territoire sur sa route, réduit tout en cendres, touché le monde économique, la société civile dans son ensemble, les services des différentes collectivités et de l’Etat, directement ou indirectement, voir même psychologiquement, tous étions désemparés. On a senti un certain cafouillage sur le territoire, chacun essayant de s’en sortir seul. C’est pour cette raison, qu’à notre échelle il était important que nous rencontrions le préfet, lui dire qu’il est le garant de ce territoire, et que c’est à lui de créer les conditions pour relancer l’économie, c’est à lui d’être acteur en tous les cas pour agir sur les leviers qui permettront au monde économique de circuler librement, de s’approvisionner librement, d’aller exercer librement. Au regard de toutes les pénuries que l’île a connues, il était opportun de nous rencontrer, ce qui n’avait pas été fait depuis le passage du cyclone, contrairement à d’autres moments de crise.

F.I. : Est-il rationnel selon vous de prétendre reconstruire un territoire aussi dévasté en laissant de côté les principaux acteurs de son développement récent ? Quelle est la priorité du moment pour vous ?

F.M. :   Nous entendons beaucoup de mots, la construction, la reconstruction, la refondation, etc …. A notre niveau, ce que nous voulons, c’est une vraie reprise de notre territoire, même si nous avons conscience qu’il est impossible de retrouver la vie normale que nous connaissions précédemment, quand bien même il y avait pas mal de problèmes avant le cyclone Chido. Il a juste révélé, mis en lumière toutes les difficultés que nous connaissions en tous les cas sur ce territoire. Que ce soient les problématiques de recrutement, d’attractivité pour travailler dans le secteur privé. Pour être clair, dans ce secteur privé, on recrute, on forme, mais les salariés ne restent pas longtemps. Ils sont débauchés par les services publics à cause de l’indexation qui les rendent plus attractifs.  A défaut d’orientations fortes, d’une vraie relance économique, le secteur privé, on travaille un peu par-ci, par-là, cette année, l’année prochaine, on manque d’activité et de visibilité réelle, d’orientations réelles, et justement on se retrouve dans l’impossibilité de pouvoir assurer des conditions salariales de même niveau que dans le secteur public. Par conséquent, nous sommes en permanence dans une situation concurrentielle. Dans certains secteurs où la main d’œuvre étrangère est indispensable, ce n’est pas du jour au lendemain, à la seconde, que l’on peut retrouver des hommes et des femmes qualifiés pour continuer à travailler. C’est une véritable alerte que lance le monde économique par rapport à cette situation à laquelle il fait face tous les jours. J’entends qu’il y a beaucoup de problèmes, y compris de productivité, et nous n’attendons que cela pour pouvoir améliorer la situation face à la convergence sociale, face à beaucoup de paramètres qui nous attendent, d’où les mouvements sociaux enregistrés ici et là, qui affectent et impactent le monde économique mahorais.        

F.I. : D’aucuns trouvent paradoxal que le MEDEF Mayotte réclame une régularisation des titres de séjours d’employés alors que les collectifs demandent au gouvernement un durcissement des conditions d’attribution de ces titres.

F.M. : Immigration, question délicate et sensible, question qui déstabilise tout le territoire. Je l’entends bien mais nous ne sommes pas là pour défendre ou demander la régularisation massive de sans-papiers. Je dis simplement, et c’est la réalité, actuellement dans le secteur du bâtiment, plus de 80 % des salariés, soit plus de 1600 personnes, sont issus de l’immigration. Donc, ne pas renouveler leurs titres de séjour mettrait en péril le développement du secteur du bâtiment. Une autre réalité à constater dans le secteur de la formation où 60 à 70 % des stagiaires en formation professionnelle financée par l’Etat et le département sont eux aussi issus de ce milieu. Mettre un coup d’arrêt du jour au lendemain c’est prononcer l’arrêt total de tous les centres de formation, de tous les CFA, qui embauche des apprentis parce qu’ils sont aussi concernés. Cela sonnera la cessation de toutes les activités à Mayotte. Rappelons qu’au niveau du chômage partiel déjà, nous comptabilisons déjà plus de 1.200 demandes d’entreprises, ce qui représente plus de 12.000 salariés en chômage partiel sur un effectif total de 25.000 salariés dans le secteur privé. C’est considérable ! Il y a donc forcément des entreprises en défaillance, en liquidation, des entreprises qui risquent tout simplement de disparaître. D’où l’alerte que lance le MEDEF Mayotte au sujet de la reconduction des aides exceptionnelles pour pouvoir arrêter cette hémorragie de défaillance, voire même de disparition d’entreprise dans un tissu économique local extrêmement fragilisé. Celui-ci embauche en moyenne 5 à 10 salariés. Ce sont eux qui sont les plus concernés. En attendons que ça pointe du doigt les grandes entreprises, les grands groupes, ce sont ces les TPE et les PME qui embauchent. Et aujourd’hui, elles sont toutes en difficultés, avec un grand risque de disparaître.

F.I. : Pourquoi a-t-il fallu tant de temps au MEDEF pour entamer un dialogue avec les autorités locales ?

F.M. : Face à une instabilité d’un territoire, face à des règles, des lois qui ne sont pas forcément appliquées, nous nous retrouvons tous en difficulté. Nous en tant que MDEF et monde économique, nous sommes preneurs de discussions, de concertations, de dialogue, avec nos partenaires, les différentes parties prenantes pour trouver une solution pérenne. Nous avons même proposé une sorte de guichet unique pour pouvoir gérer ce fléau. Nous faisons face une problématique d’insécurité sur le territoire qui nous pèse énormément dans notre gestion, nos préoccupations quotidiennes, pour ne pas à avoir à supporter en plus des problèmes administratifs, parce qu’on peut à tout moment se faire contrôler et risquer ainsi de ne pas pouvoir arriver à l’heure sur son lieu de travail, c’est une situation extrêmement difficile. Au MEDEF, nous demandons que ce territoire soit attractif, donc cela passe forcément par la mobilité interne, qu’elle soit maritime ou terrestre, avec des vraies routes, des vraies voies de contournement car l’embouteillage nous plombe énormément et n’encourage pas le développement de ce territoire. Pour développer un territoire, on a besoin de stabilité, de logements, de sécurité, d’une meilleure éducation.

F.I. : Quel est l’urgence des urgences pour vous au MEDEF Mayotte ?

F.M. : Nous attendons une vraie relance économique tous azimuts, pas de retouche de toitures ou de bâtiments, mais plutôt de vrais projets de bâtiments neufs. Lorsqu’on parle d’aéroport, de routes de contournement, de grandes infrastructures, des retenues collinaires, de grands projets à long terme. En parallèle, avant d’arriver au long terme, voir le moyen terme, il faudra déjà gérer le quotidien, le court terme, l’urgence. Et aujourd’hui, l’urgence c’est la reconduction des aides exceptionnelles. Dieu merci, la prolongation du dispositif de chômage partiel nous a été accordée. Cependant, nous avons également besoin que les assurances indemnisent les entreprises s’agissant de la garantie décennale. L’on découvre que beaucoup de propriétaires particuliers n’ont pas assuré leurs bâtis alors que les entreprises disposent de baux commerciaux. Se retrouver avec un défaut d’indemnisation par les assureurs au motif que les entreprises n’ont pas anticiper ce genre de catastrophe naturel au moyen d’une assurance tous risques chantier ou cyclonique, beaucoup d’entreprises se retrouvent en ce moment sans trésorerie, et le territoire devient une vraie catastrophe comparable à une entreprise en difficulté financière. Donc, on ne peut pas reconstruire le territoire, le risque est très fort qu’il puisse se reconstruire sans les acteurs présents aujourd’hui, faute pour eux de disposer de la trésorerie nécessaire pour faire face aux enjeux du moment. Il faut comprendre que les entreprises mahoraises vivent une véritable agonie préalable à une mort certaine. C’est un appel solennel que je lance en direction de tous les partenaires, les services de l’Etat et des collectivités locales pour les inviter à relancer l’économie de Mayotte, déployer les grands projets contenus dans divers schémas de développement, quelle que soit leur nature, avec pour seul leitmotiv de redonner confiance à ce territoire meurtri.

Une victoire inattendue pour l’ASA Chiconi

Une victoire inattendue pour l’ASA Chiconi

Ce dimanche, à Bandraboua, l’ASA Chiconi a remporté la finale seniors de rugby à X avec un score de 24 contre 17 pour le Desperados Rugby Club de Mamoudzou, pourtant donné favoris. Plus tôt dans la journée, ils avaient remporté la demi-finale contre l’équipe de Combani, avec un score de 19 à 7. Le capitaine de l’équipe victorieuse, Mathieu Tenet s’est dit “fier de toute l’équipe qui a réussi à aller chercher un doublé historique contre toute attente”. Les entraînements n’avaient pourtant pas été faciles pour le club selon le capitaine, précisant que le stade de Sohoa où ils s’entraînent habituellement ne dispose plus de lumière en soirée depuis la pandémie de Covid-19. Le Comité Territorial de Rugby de Mayotte a qualifié cette journée de “dimanche passionnant”.

Un homme électrocuté ce vendredi à Kahani

Un homme électrocuté ce vendredi à Kahani

Un homme qui intervenait pour une réparation au niveau d’un poteau électrique est mort suite à une électrocution, ce vendredi matin, à Kahani. Les pompiers et les gendarmes ont été alertés vers 9h20, mais n’ont rien pu faire pour sauver la victime, décédée une heure plus tard. Electricité de Mayotte n’avait pas été alertée de cette intervention par le prestataire, comme le veut la procédure. Une enquête judiciaire a été ouverte, selon la gendarmerie.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes