Furieux de ne pas voir arriver les bus scolaires que le président du CG leur avait promis dimanche (promis pour dès lundi et non mardi comme nous l’annoncions hier NDLR), à la clôture d’âpres négociations avec les différents syndicats des transporteurs, les lycéens et collégiens de l’île ont entamé lundi matin un mouvement de protestation spontané. Des groupes de jeunes ont d’abord bloqué, aux environs de sept heures du matin, la sortie du boulevard du Commandant Passot, à Kawéni, puis le rondpoint de la barge. Certains se sont allongés sur la voie publique. Les forces de l’ordre, venues les déloger, ont été prises à partie et un policier a été légèrement blessé par des jets de pierre. S’en suivirent une série d’altercations et l’arrestation musclée d’un jeune homme à Mamoudzou et de trois autres à Tsoundzou qui bloquaient le pont de Kwalé. Ces interpellations ont provoqué la colère des collégiens qui ont investi les locaux du conseil général afin d’exiger une concertation avec les élus.

 

Reçue par le directeur de Cabinet, une délégation composée de dix délégués de classe des lycées de Kawéni, Dzoumogné, Kahani et Mamoudzou ont négocié une heure durant le rétablissement des dessertes de transport scolaire et la libération du jeune lycéen arrêté une heure plus tôt contre la levée des barrages. « On nous a promis des bus pour au plus tard mercredi. Nous espérons que les élus tiendront parole, car cela fait plus de deux semaines que nous n’allons plus en cours, et beaucoup d’entre nous commencent à s’inquiéter du retard quis’accumule », explique un élève de terminale BEP.

 

Vers 17h, l’ensemble des conseillers généraux et le président Douchina se sont réunis avec les représentants du Stim qui accepteraient, selon nos dernières informations, de reprendre le travail au plus tard mercredi sous réserve d’une réécriture du protocole d’accord et d’un réexamen de la DSP le 2 février prochain, en session plénière du CG. En acceptant les conditions du Stim, les élus ont, semble-t-il, voulu parer au plus pressé, à savoir éviter un nouveau mouvement lycéen, mais surtout une manifestation des parents d’élèves. Il reste que les deux autres syndicats pourraient bien se sentir lésés par ce revirement de situation, eux qui avaient accepté les principes de l’accord initial.