Beaucoup plus connu des Mahorais sous son pseudonyme de « Big Music », Mikidadi Abdullah, est l’une des voix du parti La France Insoumise à Mayotte. Il est remonté contre la loi de programmation pour la refondation de Mayotte (en cours de préparation) qui provoque des remous au sein de la société civile depuis quelques jours. Il explique dans l’entretien ci-dessous, les raisons de son opposition à ce texte.
Flash Info : Que pensez-vous de toutes ces lois prises, ou en passe de l’être, pour relever Mayotte après les cyclones Chido et Dikeledi ?
Mikidadi Abdoullah (Big Music): A l’image de toute la population de Mayotte, je ne me retrouve pas dans tous ces textes de lois votés par le Parlement après le passage du cyclone Chido. Nous avons cru que la loi « d’urgence » allait être une occasion d’aider l’île à se relever dans tous les domaines, mais force est de constater qu’il n’en est rien, les Mahorais n’ont reçu aucune aide malgré une forte médiatisation de certaines opérations de distribution ici et là. Je comprends la frustration que certains d’entre nous ont pu ressentir dans les volets domestique, économique, entrepreneurial et surtout scolaire. Les autorités essaient de faire croire que tout va bien tout en sachant que tout cela est faux ! Un nombre important d’écoles n’est pas du tout fonctionnel. C’est pour cette raison qu’une certaine colère gronde sur le territoire et s’amplifie, d’autant plus que nous nous retrouvons maintenant sur un projet de loi programme pour la refondation de Mayotte et ce projet ne correspond absolument pas aux attentes formulées par la population.
Journaliste politique & économique