Le Défenseur des droits renforce sa présence à Mayotte

Du 9 au 11 avril, Daniel Agacinski, directeur de l’action territoriale auprès du Défenseur des droits, a effectué une visite à Mayotte. L’objectif de cette mission était de réaffirmer l’engagement de cette institution sur un territoire où les inégalités d’accès aux droits demeurent particulièrement marquées.

« Nous ne sommes ni un coupe-file, ni un passe-droit », rappelle Daniel Agacinski, directeur de l’action territoriale auprès du Défenseur des droits, dans le cadre de sa visite à Mayotte, du 9 au 11 avril. Le Défenseur des droits, créé en 2011 et inscrit dans la Constitution, est une autorité administrative indépendante dont la mission principale est de garantir le respect des droits de toutes et tous, en particulier dans les relations avec l’administration.

Lorsqu’un citoyen estime que ses droits ne sont pas respectés, que ce soit pour un litige avec la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte, une inscription scolaire ou tout autre problème administratif, il peut saisir gratuitement le Défenseur des droits. L’objectif de l’institution ? Trouver une solution à l’amiable grâce à une expertise juridique pointue et à une médiation menée par des délégués bénévoles.

Bientôt deux nouveaux délégués

À l’échelle nationale, environ 620 médiations sont menées chaque année. À Mayotte, quatre délégués interviennent actuellement, et deux nouveaux seront bientôt installés à Bandrélé et Combani, portant à six le nombre de points de contact sur l’île. Ces points sont répartis sur plusieurs localités, dont Petite-Terre, Koungou, et Mamoudzou. Ces bénévoles reçoivent les citoyens sur rendez-vous, et interviennent également dans des lieux spécifiques, comme la maison d’arrêt de Majicavo, afin de faciliter les échanges entre l’administration et les usagers.

La résolution à l’amiable : la méthode privilégiée

La médiation est au cœur de la mission du Défenseur des droits, permettant d’éviter des recours longs et coûteux. La priorité reste de parvenir à une solution à l’amiable en favorisant le dialogue et la compréhension entre les parties concernées. « Il est évident qu’à Mayotte, l’écart entre le droit écrit et la capacité à le mettre en œuvre est important », constate Daniel Agacinski. L’institution joue alors un rôle central en trouvant des médiations adaptées, en identifiant les bons interlocuteurs et en tenant compte de la marge de manœuvre des administrations locales.

Le Défenseur des droits réaffirme que toute personne peut saisir gratuitement l’institution sur tous les champs de compétence. Selon Daniel Agacinski, « dans les trois quarts des cas, les situations se règlent par la médiation », ce qui montre l’efficacité de cette approche dans la résolution des conflits administratifs.

Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.

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