Caribus : Les entreprises se préparent à la deuxième phase prévue en mars 2025

Dûment notifiées, les sociétés du BTP ont trois mois de préparation avant les débuts de la deuxième phase du chantier Caribus. D’une valeur de 67 millions d’euros, il va se concentrer sur les tronçons Baobab-Mahabou et sur la route nationale 1 à Kawéni. Sur cette dernière portion, trente mois de travaux seront nécessaires.

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Les représentants de Colas et de la Sogea Mayotte ont tamponné leurs notifications, ce jeudi, en présence du maire de Mamoudzou et vice-président de la Cadema, Ambdilwahedou Soumaïla.

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A peine la première phase terminée (les voies du Caribus seront ouvertes aux navettes Cadema dès le lundi 23 décembre), la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) veut enclencher la deuxième. Ce jeudi matin, les entreprises Colas (pour le nord de Mamoudzou) et la Sogea (pour le tronçon du sud) ont été notifiées, en présence de la presse. Désormais, ils ont jusqu’au mois de mars pour s’organiser en amont des travaux qui concerneront deux nouveaux tronçons. A Kawéni, le chantier s’effectuera sur la route nationale 1, du garage Tecma au rond-point SFR, et cela pendant une période de trente mois. Tandis qu’au sud, il s’élancera du rond-point Baobab pour remonter à celui du Manguier, puis jusqu’à pointe Mahabou. En outre, des travaux de soutènement vont être réalisés au niveau de Mahabou. Un délai d’un an à quatorze mois est pour l’instant estimé.

« Le quartier M’gombani à Mamoudzou, la route nationale, la zone Nel vont être impactés. Donc l’enjeu ici est de pouvoir annoncer le démarrage, donner un calendrier très précis et de travailler pour qu’il y ait le moins de désagréments », espère Ambdilwahedou Soumaïla. Le vice-président de la Cadema et maire de Mamoudzou n’a pas que les usagers de la route en tête, il rappelle que cela peut avoir une incidence sur les habitations et les commerçants. Il insiste sur l’organisation de deux réunions publiques « avec de personnes bien identifiées » pour que tout le monde sache ce qui se passe dans le quartier. Directeur de Narendré, le groupement en charge de la maîtrise d’œuvre du Caribus, Jean-François Bergéal s’accorde avec l’élu pour les organiser et propose le mois de février, soit un mois avant le chantier. En parallèle, la relance de la commission amiable de règlement et d’indemnisation (Cari) est aussi à l’ordre du jour pour indemniser les commerces pénalisés, selon des critères bien précis.

Des travaux de nuit

Si le sud de Mamoudzou va connaître un peu plus d’un an de transformation, c’est Kawéni qui va devoir s’habituer à trente mois de travaux, qui seront effectués essentiellement de nuit, et avec des systèmes d’alternats ou de déviations. Selon Jean-François Bergéal, une durée aussi longue est due à la quantité de réseaux à modifier, la distance du linéaire et le nombre d’ouvrage d’arts à réaliser. Pour ce côté-ci, la bonne nouvelle vient de la rue Martin Luther King dont les travaux devraient être terminés à la mi-février. Grâce à la percée qui débouche derrière le centre Kinga, l’artère va faire figure de vraie alternative à la route nationale 1. Le maître d’œuvre compte ainsi déporter le trafic de camions sur la nouvelle voie.

En tout, 67 millions d’euros sont budgétés pour cette deuxième phase.

Le marché de bus relancé

C’est une épine dans le pied que la Cadema compte bientôt retirer. Le marché d’exploitation des bus des premières lignes va être republié dans les jours à venir. Le premier, contesté devant la justice par les candidats écartés, avait été finalement annulé. Assistée d’un conseiller juridique, la Cadema espère que le prochain permettra « une exploitation à compter de mars ou septembre 2025 ». Prévu sur quatre ans, il s’agira d’un marché à bon de commande avec trois lots (et pas deux comme l’ancien). « On répond aux besoins du territoire et des administrés. On adapte le nombre de bus en fonction de la fréquentation », explique Fabien Trifol, le directeur général adjoint de la Cadema en charge de l’aménagement.

Un ticket unique à deux euros

Le 29 octobre, au cours de la séance du conseil communautaire, les élus ont entériné la grille tarifaire qui sera en vigueur dès la mise en exploitation (voir par ailleurs). Un ticket unique de deux euros sera instauré et valable pour la journée (17,50 euros pour un carnet de dix). Deux catégories pourront bénéficier de la gratuité, les plus de 65 ans et les enfants de moins de dix ans. Pour les adolescents (11 à 18 ans), les étudiants et ceux ayant un tarif solidaire, le trajet sera à un euro et le carnet de dix voyages à 8,50 euros.

Pour éviter de multiplier les titres de transport, la Cadema compte « favoriser l’interopérabilité » en couplant ses trajets avec le futur réseau de transport du Département de Mayotte, voire les traversées par barge entre Petite-Terre et Grande-Terre.

Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.

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