Alors que le choléra avait cessé de faire parler de lui à Mayotte depuis cet été, avec l’essoufflement de l’épidémie (aucun cas n’a été recensé depuis le 12 juillet) et sa fin annoncée le 7 octobre par l’Agence régionale de Santé de Mayotte (ARS), une étude de l’Institut Pasteur, publiée ce mercredi 11 décembre dans la revue « The New England Journal of Medicine », vient rompre ce silence. Les chercheurs du Centre national de référence (CNR) des vibrions et du choléra ont retracé le parcours de la souche AFR13 7PET à l’origine des dernières épidémies, dont celle qui a sévi sur l’île entre mars et juillet, contaminant 221 personnes et causant 5 décès. Cette souche a ainsi été identifiée pour la première fois au Yémen, alors qu’elle se répandait entre 2016 et 2021. Les chercheurs l’ont ensuite repérée au Liban en 2022, au Kenya en 2023, puis en Tanzanie, aux Comores et à Mayotte en 2024. Selon cette même étude, cette souche serait résistante à dix antibiotiques dont deux des trois recommandés pour traiter la maladie.
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