Le lieutenant David Augé a officiellement pris le commandement de la brigade nautique de Pamandzi lors d’une cérémonie à la caserne de la gendarmerie de Pamandzi, ce vendredi. Depuis le 2 août, il est à la tête de cette unité spéciale d’une trentaine d’hommes pour une durée de quatre ans.
Flash Infos : Quel est votre parcours ? Connaissez-vous le terrain mahorais ?
David Augé : La brigade nautique est un challenge qui m’a été donné de relever. Je connais les spécificités de l’île parce que j’étais déjà venu en 2021. À l’époque, j’étais en gendarmerie mobile en détachement à Koungou. Je connais les difficultés et cette lutte constante contre l’immigration clandestine. J’ai un parcours assez atypique, j’ai commencé en gendarmerie mobile, puis j’ai été muté en Guyane à l’antenne GIGN (à l’époque GPI). Ensuite, je suis passé en unité de gendarmerie départementale, en Psig (N.D.L.R. peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) à La Réunion. J’ai donc fait la métropole, la Guyane, La Réunion. Je suis par la suite revenu en gendarmerie mobile, d’où ma venue en 2021 à Mayotte. Désormais, c’est avec la brigade de gendarmerie nautique que je suis ici, qui est un beau challenge à relever. J’ai le PEGA (permis d’embarcation de niveau 1), le minimum pour venir en unité nautique. Du fait de mes missions en Guyane, au cours desquelles on interceptait beaucoup d’orpailleurs, des pirogues, j’avais cette spécificité de l’eau. C’est ce qui m’a permis de prendre ce poste.
F.I. : Quelles sont vos missions ?
D.A. : La mission en tant que commandant sera de planifier toute la surveillance et l’interception des kwassa-kwassa qui arrivent sur Mayotte. 95 % de la mission, c’est la lutte contre l’immigration clandestine, qui est forte et qui augmente de plus en plus. Nous sommes là pour réguler le flow constant d’embarcations et essayer de le réduire. J’ai un effectif de trente gendarmes, avec cinq gendarmes mobiles détachés. Pour l’instant, on reste à 35, mais nous faisons des études pour augmenter les effectifs pour essayer de mettre un ou deux intercepteurs supplémentaires sur l’eau. Actuellement, nous avons quatre intercepteurs et on essaie d’armer sur l’eau un maximum, à savoir qu’il faut tenir sur les 24 heures. Nous n’avons pas d’objectifs chiffrés, on sait que les kwassas arrivent chaque semaine, même si certains passent à travers les mailles du filet.
F.I. : Avec quelle autre unité ou service collabore la brigade nautique ?
D.A. : Nos missions sont concomitantes avec celles de la police aux frontières (PAF). On travaille en collaboration. Il y a des intercepteurs de la gendarmerie et de la PAF qui sont h24 sur l’eau. Aussi, on travaille avec la marine nationale, avec le PC AEM (N.D.L.R. poste de commandement de l’action de l’État en mer) qui lui coordonne cette mission avec la gendarmerie et la police. Il nous positionne à des points stratégiques en fonction de l’effectif et des intercepteurs, jour et nuit et 365 jours.
Fraîchement arrivée sur l’île, je suis journaliste à Mayotte Hebdo et Flash Infos. Passionnée par les actualités internationales et jeunesses, je suis touche-à-tout. Mon allure lente et maladroite à scooter vous permettra de me repérer aisément.