Devenue une habitude avec l’arrivée du préfet François-Xavier Bieuville, la revue de projets des territoires permet aux intercommunalités ou municipalités de présenter leurs problématiques aux différents services de l’État. Ce mercredi, c’était au tour de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, qui aimerait un coup de pouce pour la collecte des déchets dans les quartiers informels.
Sitôt la réunion de ce mercredi matin terminée, dans la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, représentants de l’État et de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) se sont engouffrés dans les voitures et ont pris la direction des hauteurs de Kawéni. Ils y sont allés pour constater l’une des problématiques soulevées, quelques minutes auparavant, la gestion des déchets dans les quartiers informels. Car la Cadema, en plus d’assurer leur ramassage dans les rues où la taxe sur les ordures ménagères est payée, va également dans les endroits presque inaccessibles pour des questions de salubrité publique. Le surcoût est ainsi estimé à quatre millions d’euros pour la collectivité (trois millions d’euros en collecte et un million d’euros en traitement). Plus qu’un simple financement, le préfet François-Xavier Bieuville s’est dit prêt à aider l’intercommunalité pour la construction d’une déchetterie. « L’éco-responsabilité, c’est de dire à vos concitoyens que plutôt que de laisser vos déchets dans la nature, on leur propose une solution alternative », fait-il observer, avant d’ajouter qu’une telle installation remplirait trois objectifs, le stockage des déchets, une marque de citoyenneté et la préservation de l’environnement.
Le représentant de l’État liste les autres sujets qui ont abordés dans cette revue de projets de territoires comme le devenir du port de pêche de M’tsapéré, la gestion des eaux pluviales et des milieux aquatiques et le cas du siège de la Cadema prévu à la sortie du village de Tsararano, direction Ongojou. Côté Cadema, la question de l’aménagement était inévitable avec l’adoption récente du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) et les projets de logements à Tsoundzou 1 (200 logements) et surtout la Zac de Tsararano-Dembéni (2.600).
« L’intérêt communautaire »
Avant de quitter la MJC de M’gombani, le préfet se dit conforté dans son choix d’avoir opté pour ce type de rendez-vous. « C’est une méthode que j’ai initiée depuis que je suis arrivé qui consiste à essayer de travailler avec les communautés de communes ou d’agglomération pour monter en gamme sur ce que j’appelle l’intérêt communautaire. Car l’une des problématiques de Mayotte est que la commune a du mal à trouver sa place institutionnelle compte-tenu de la place des villages », analyse-t-il. Il confirme que ce sont les élus qui décident de ceux qu’ils souhaitent aborder. « Finalement, on s’y retrouve au fond. Entre les sujets que l’on aimerait évoquer et les leurs, il y une sorte de « socle en commun ». C’est assez inédit ce que nous faisons, je ne crois pas que ça été fait par le passé », fait-il valoir.
Même si le format n’incluait pas la presse, on y a vu aussi bien les techniciens que les élus prendre la parole pour soulever différents problèmes. Face aux collectivités, un panel assez large de services de l’État était présent pour éventuellement proposer des solutions.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.