Les migrants d’Afrique continentale, qui avaient pris l’habitude de se regrouper sous l’arbre, en face du village Coallia, à Tsoundzou 2, ont été priés de quitter les lieux. Une partie d’entre eux, notamment les femmes et les enfants, ont été mis à l’abri par la préfecture de Mayotte.
Les matelas et les vêtements ont été retirés, ce jeudi matin, par les services municipaux de Mamoudzou, sous l’œil des policiers et des gendarmes. Quelques instants plus tôt, ce jeudi, la préfecture de Mayotte a procédé à l’évacuation du camp installé à proximité du village Coallia, à Tsoundzou 2. Environ une cinquantaine de personnes, des migrants d’Afrique continentale sans solution d’hébergement, s’y retrouvaient, ces dernières semaines, au bord de la route nationale 2. Afin d’éviter la création d’un nouveau campement sur un plus long terme comme à Cavani et par sécurité (« les occupants sont exposés à des risques très importants d’accidents sur cette section de route où circulent 13.000 véhicules par jour dont 5% de poids-lourds », indique l’arrêté préfectoral), l’opération s’est déroulée dans la matinée.
« Au titre de cet arrêté, les personnes ont été évacuées et sont concernées par une mise à l’abri, notamment les publics vulnérables (femmes et enfants). Environ 50 à 60 personnes étaient concernées par cette évacuation », ajoute la préfecture. Quant aux autres, selon les employés municipaux croisés su place, il se seraient dirigés vers Kwalé.
La réinstallation interdite
Sur l’arbre, sous lequel les migrants avaient l’habitude de se rassembler, le document de la préfecture de Mayotte doit empêcher le retour au point départ, sitôt les forces de l’ordre parties. « Toute réinstallation ou tentative de réinstallation donnera lieu, sans délai, à une évacuation avec le concours de la force et sans mise à l’abri des contrevenants au présent arrêté », est-il écrit. La question des migrants originaire d’Afrique des Grands lacs ou de la Corne de l’Afrique reste entière à Mayotte, même si l’évacuation du camp de Cavani au bout de quelques mois a un peu apaisé les tensions.
« Le préfet de Mayotte réitère son engagement à ne pas laisser se reconstituer de regroupement ou campement informel à Mayotte. Ces personnes feront l’objet d’un traitement administratif de leur situation dès lors que les services de l’État, aujourd’hui bloqués, pourront assurer leurs missions », annonce-t-il, alors que le bureau des étrangers de la préfecture, à Mamoudzou, est toujours bloqué par le collectif des citoyens de Mayotte 2018.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.