A la tête de 87 clubs disséminés dans sept pays et regroupant 1.865 membres, Marie-Françoise Randriamanga, la nouvelle gouverneure du district 9220, était en visite pendant trois jours à Mayotte, jusqu’à ce mercredi. Durant ce temps, elle a échangé avec les membres de trois clubs locaux, très dynamiques, conduisant des actions dans de domaines multiples mais dans le respect absolu des directives données par le Rotary International.
Basée dans la grande île rouge voisine, Marie-Françoise Randriamanga a entamé une visite des 87 clubs répartis dans ces îles de l’océan Indien. Gouverneure du district 9220 du Rotary (qui comprend les Seychelles, Madagascar, Mayotte, Maurice, La Réunion, les Comores et Djibouti), elle a ainsi passé trois jours à Mayotte au contact des membres des trois clubs locaux (dont un club Rotaract). « Dans le Rotary International, nous sommes de nombreux femmes et hommes faisant partie des leaders et décideurs dans nos pays respectifs, prêts à donner pour le bien de nos pays et de notre mouvement. Dans le district 9220, nous comptons 1.865 membres répartis dans sept pays et 87 clubs », répertorie Marie-Françoise Randriamanga.
A Mayotte, le Rotary se distingue à travers trois clubs très actifs, le Rotary club Doyen de Mamoudzou, le Rotary club Hippocampe et le Rotaract Udjama Mayotte. En effet, ils opèrent dans des domaines d’action très variés bien que s’inscrivant dans les cinq axes stratégiques définis par l’organisation internationale (le bien-être de la mère et de l’enfant, l’environnement, santé mentale, l’adduction d’eau et l’éducation). La gouverneure du district 9220 est convaincue d’une montée en puissance prochaine des besoins locaux, en particulier celui de l’eau potable. Elle estime que les actions conduites par le Rotary à Mayotte ressemblent fortement à celles menées à Madagascar, avec une grande nuance toutefois, « là-bas, nous sommes en présence d’une population à 80% paysanne frappée par une grande pauvreté, mais cela ne nous empêche pas d’agir et de donner encore plus étant donné que notre district regroupe plusieurs pays, chacun d’entre eux ayant ses spécificités et ses propres façons d’agir en fonction des besoins de sa population ».
« Des adhérents mahorais qui s’impliquent pleinement »
Pour Marie-Françoise Randriamanga, à Mayotte, le Rotary développe davantage d’actions orientées vers la santé, le bien-être et le sport, en droite ligne des priorités arrêtées par l’organisation à l’échelle mondiale. « J’ai eu l’occasion de visiter un centre de gym, et ce qui m’a plu dans cette structure, c’est d’avoir pu constater de mes propres yeux des adhérents qui s’impliquent pleinement au-delà des prestations qui leurs sont offertes. C’est là une preuve réelle du fait que les Rotariens n’ont pas à imposer quelque chose, mais doivent plutôt s’apprêter à répondre aux besoins manifestés par les Mahorais ». En plus de l’obligation de visiter régulièrement les 87 composants de son district, le gouverneur a également une autre mission qui est celle de véhiculer les directives du Rotary International. C’est dans cette optique qu’elle a eu de fructueux échanges avec les Rotariens des trois clubs de Mayotte. Un partage d’idées de part et d’autre permet à Marie-Françoise Randriamanga de servir de courroie de transmission avec les différents pays membres de son district. Elle poursuit son périple vers les Comores, ce jeudi. « Là-bas, les clubs sont tous jeunes et ils ont aussi des clubs Rotaract.»
Le thème « la magie du Rotary » a été annoncé par Stéphanie Urchick, présidente 2024/2025 du Rotary International : suite à une visite en République dominicaine où elle s’est rendue pour un problème d’adduction d’eau, une fois le matériel apporté et installé, la population a vu de l’eau sale rentrer dans le conduit et ressortir après en eau propre et potable. Émerveillée, la population a déclaré que c’était de la magie, réclamant dès lors à la Rotarienne davantage « de magie de la part du Rotary ».
Journaliste politique & économique