Le manque de places est devenu criant dans les prisons françaises, comme en est le parfait exemple de celle de Majicavo-Koropa. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a reconnu que « les retards pris dans le plan de construction de 15.000 places de prison ne permettront pas de livrer l’ensemble du parc attendu en 2027, alors que la population carcérale explose. Il est donc nécessaire d’augmenter rapidement le nombre de places livrées ». Le successeur d’Éric Dupond-Moretti, Didier Migaud, dit souhaiter « utiliser l’ensemble des leviers possibles, qu’ils soient juridiques, en ajustant les textes afin d’accélérer les procédures, ou opérationnels, en adaptant mieux les types d’établissements pénitentiaires aux différents profils des personnes détenues, en réhabilitant des établissements désarmés, en mobilisant du foncier pénitentiaire pour construire des structures modulaires, en envisageant la conversion d’autres bâtiments non utilisés, etc ».
Il s’est donné trois missions, désengorger les tribunaux judiciaires qui doivent faire face à de plus en en plus de procédures (une équipe de membres du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation et de la Cour des comptes doit trouver des alternatives), « juger dans un délai raisonnable » (une politique mise en place à Mayotte avec le recours fréquent aux comparutions immédiates) et exécuter les peines plus rapidement. Un dernier point compliqué à mettre en œuvre sur un territoire qui ne compte qu’un seul centre pénitentiaire.
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