Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Cinq ont d’ailleurs fait de la préservation de nos cours d’eau ou du lagon mahorais leur combat.
L’association Mangrove Environnement organise son premier festival
L’association Mangrove Environnement (AME) a toujours eu pour projet la restauration de la mangrove. Pour ce faire, l’organisme basé à Chirongui a développé et découvert différentes façons de reboiser, en organisant des plantations de différentes espèces végétales. Elle réalise également diverses activités de sensibilisation avec les scolaires, notamment des visites de la mangrove en kayak. Cette année, l’AME a mis en place la première édition du Festival de la Mangrove pour passer une étape supérieure dans la sensibilisation. “C’est important pour donner du dynamisme à la communication autour de la mangrove, attirer du monde et faire découvrir aux gens cet écosystème”, explique Boina Saïd Boina, directeur de l’association fondée en 2015, qui espère pouvoir répéter l’opération et qu’elle prenne de l’ampleur. Lors de l’événement, la mangrove de Tsimkoura a été nettoyée avec la participation de plusieurs enfants. “C’est important de préserver la mangrove, car elle nous apporte énormément en réserve de poissons, étant le lieu où plusieurs espèces viennent se reproduire en sécurité. Elle nous protège également des marées qui montent et de l’érosion”, développe-t-il pour justifier les différentes actions de son association.
Le Jardin de M’tsangamouji sensibilise aux économies d’eau
L’association le Jardin de M’tsangamouji continue d’œuvrer pour protéger l’environnement mahorais. Cette année, elle est engagée sur plusieurs projets de reboisement et de restauration de la rivière, comme elle le fait depuis 2022. L’objectif qu’elle s’était fixé de planter 30.000 arbres a été atteint cette année. Elle a également continué de mener des missions de gestion de la lagune d’Ambato, de sensibilisation aux économies d’eau, notamment avec la distribution de 2.500 kits en ce sens cette année, et de compostage de déchets organiques en milieu scolaire. Elle a aussi installé un lavoir social et déployé un programme national nommé WATTY, en collaboration avec Eco Co2, qui vise à éduquer les élèves de primaire aux questions environnementales. “On sillonne toute l’île de Mayotte pour sensibiliser les écoliers sur la transition énergétique et écologique”, développe Anli Mabou, chargé de mission environnement pour la structure. Une nouveauté pour 2024 également, le Jardin de M’tsangamouji est en train de réaliser des ateliers “manger et bien bouger”, en partenariat avec l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, afin de promouvoir une alimentation équilibrée auprès de la population.
L’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement se restructure
Créée en 2004, l’association de Hapandzo pour la Protection de l’Environnement (AHPE) a toujours eu pour but de nettoyer la rivière et le quartier de Ouangani dont elle porte le nom. Au cours de son histoire, l’association environnementale a œuvré pour faire de la sensibilisation dans les écoles, collèges et lycées, notamment en lançant l’action “Un enfant, un arbre”, repris depuis par d’autres acteurs dans d’autres localités. Cette année, l’AHPE a organisé deux actions de nettoyage de la rivière d’Hapandzo, notamment en partenariat avec la Communauté de communes du Centre-Ouest (3CO). Mais surtout, l’association est en train de se réorganiser et de préparer une opération pour la fin du mois de décembre. “On essaye de revoir comment travailler de manière différente et de trouver des jeunes qui ont vraiment l’envie de s’investir pour l’environnement”, détaille le président d’honneur de l’AHPE, Bacar M’colo.
Le Parc naturel marin de Mayotte poursuit sa mission de protecteur du lagon
Cette année, le Parc naturel marin de Mayotte a notamment veillé sur les coraux, qui on connu un épisode de blanchissement en début d’année. Plusieurs études ont été effectuées pour surveiller leur état de santé et veiller à leur préservation. Car la mission du parc est de veiller à l’ensemble des milieux marins : récifs coralliens, herbiers ou encore mangrove. L’instance a également organisé le premier comité des financeurs de la biodiversité à Mayotte en avril. Cette rencontre entre associations environnementales et potentiels financeurs avait pour but de faire connaître les différents dispositifs d’aide ou d’appel à projet. Une façon de faciliter l’ensemble des actions des acteurs environnementaux de l’île. En parallèle, le parc marin continue de travailler sur la promotion de la pirogue traditionnelle, et d’appuyer techniquement et financièrement les “Ambassadeurs du lagon” pour une sixième édition du dispositif visant à modifier les comportements pour une meilleure préservation de la biodiversité marine. Enfin, le parc continue sa mission de sensibilisation, avec des événements comme les Premières bulles au pays du corail, journée durant laquelle une centaine d’enfants ont pu effectuer différentes activités autour du monde marin en août dernier.
Maji Mewou rend l’eau du robinet plus propre
La société Maji Mewou est née du besoin personnel de son fondateur, Nabiib Mze Boinaidi, de boire l’eau du robinet en toute tranquillité. Après ses études dans l’Hexagone et en revenant vivre à Mayotte, l’entrepreneur, travaillant également dans le domaine médical, a cherché une solution alternative aux packs d’eau. C’est comme cela qu’il a trouvé une solution de filtration de l’eau courante, qu’il a décidé de commercialiser cette année. C’est ainsi que Maji Mewou est né et propose désormais des filtres à gravité, des filtres sous évier ainsi qu’une gourde filtrante. Si ces derniers mois étaient surtout dédiés à l’expérimentation et à l’étude du marché, la société mahoraise est devenue le représentant officiel de la marque ÖKO à Mayotte, qui propose des gourdes ultra-filtrantes au même prix que dans l’Hexagone. “Les filtres que nous proposons filtrent aussi les agents pathogènes, ce qui est nécessaire avec les coupures d’eau”, précise le fondateur, qui travaille actuellement à l’ouverture d’une boutique pour proposer un point de vente physique mais aussi un lieu d’information sur les différentes façons de filtrer l’eau.
Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt
Mayotte Hebdo vise à contribuer au développement harmonieux de Mayotte en informant la population et en créant du lien social. Mayotte Hebdo valorise les acteurs locaux et les initiatives positives dans les domaines culturel, sportif, social et économique et donne la parole à toutes les sensibilités, permettant à chacun de s'exprimer et d'enrichir la compréhension collective. Cette philosophie constitue la raison d'être de Mayotte Hebdo.