C’est un raz-de-marée qui a déferlé sur les circonscriptions mauriciennes, ce dimanche. L’alliance du changement, une coalition de gauche formée du parti travailliste et du Mouvement militant mauricien (MMM), deux partis majeurs du pays, est devenu largement majoritaire avec 60 circonscriptions remportées sur 62 possibles. Seule l’Organisation du peuple rodriguais (OPR), un parti autonomiste de l’île de Rodrigues, a obtenu les deux sièges restants. Dans le système démocratique mauricien, huit autres députés complèteront l’assemblée après avoir été nommés par la commission électorale.
Le résultat du scrutin est surtout un désaveu sévère pour le Premier ministre sortant Pravind Jugnauth et son alliance Lepep. En poste depuis 2017, il avait remplacé à la tête du gouvernement son père (il était alors son ministre de Finances), Anerood Jugnauth, une figure politique emblématique de Maurice qui a été par trois fois Premier ministre. S’il a obtenu la rétrocession de l’archipel des Chagos de la part du Royaume-Uni, le candidat sortant était fragilisé ces dernières semaines par un scandale d’écoutes téléphoniques visant autant le monde politique que les journalistes.
Il devrait être remplacé par un autre politicien connu sur l’île, en la personne de Navin Ramgoolam (Parti travailliste). Agé de 77 ans, le fils de Seewoosagur Ramgoolam (Premier ministre pendant quatorze ans dès l’indépendance de Maurice) a lui-même occupé cette fonction par deux fois, entre 1995 et 2000, et entre 2005 et 2014.
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