« Rien ne bloque. Il faut simplement que ceux qui sont détenteurs des terrains acceptent de réfléchir avec nous sur le fait de consacrer un terrain à une prison », répond le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, quand on lui pose la question d’une seconde prison, ce jeudi, en marge de la conférence sur la sécurité. Il y a deux ans et demi maintenant, Éric Dupond-Moretti, l’ex-ministre de la Justice, avait mandaté la préfecture pour lui trouver un terrain, alors que la prison de Majicavo-Koropa ne connaissait pas encore la surpopulation telle que l’on connaît aujourd’hui. Des pistes avaient été étudiées entretemps, mais n’ont pas abouti. « Il y a plusieurs possibilités de terrains. Il faut regarder avec les acteurs et notamment l’administration pénitentiaire quel est le terrain le plus adapté », poursuit le préfet.
Alors que la question a été de nouveau posée, ce mercredi, au Sénat par le centriste Stéphane Demilly (Somme), Didier Migaud a confirmé la création du « second établissement pénitentiaire de 400 places et de 15 à 20 places de semi-liberté », mais sans que le nouveau Garde des sceaux ne donne de date. Cette absence de calendrier, le sénateur Saïd Omar OIli l’a également notée. Il s’en inquiète et demande à rencontrer prochainement le ministre. « Il n’a pas répondu sur le calendrier de réalisation de ce nouvel établissement, ni sur la disponibilité des terrains. En conséquence, j’en conclue que la décision budgétaire n’a pas été prise. Cette réponse n’est pas du tout rassurante quand on connait les délais de réalisation de ce type de projet, soit sept à neuf ans selon les spécialistes une fois la décision budgétaire effective », fait-il savoir par communiqué.
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