A partir de ce vendredi, trois combattants mahorais participeront au championnat de l’International combat organisation (ICO), dans la ville allemande de Francfort. Ils y représenteront pour la première fois la France dans cette compétition réservée aux amateurs. Avant que la cloche ne retentisse, nous avons interrogé Maxime Rochefeuille, licencié au Maore boxing club de Majicavo-Lamir.
Flash Infos : Comment vous êtes-vous préparé pour cette compétition ?
Maxime Rochefeuille : Je n’arrête jamais entre les compétitions. Je m’entraîne tout le temps, quasiment tous les jours. Après, quand on a une échéance comme celle-là, avec le coach, on fait une préparation où on s’y met un mois et demi en avance.
F.I. : Hors compétition, vous vous entraînez combien de fois par semaine ?
M.R. : Je m’entraîne tous les jours, mais c’est bien d’avoir un jour de récupération parce que je bosse à côté de cela. Je suis policier. Il y en qui ont de la chance de se consacrer qu’à cela. Ces personnes font deux à trois entraînements par jour. Moi, je ne peux pas encore fonctionner comme ça.
F.I. : Vous sentez-vous prêt physiquement ?
M.R. : Nous nous sommes bien préparés en circonstance. Je me sens enfin prêt pour en découdre, je n’ai pas de bobos, ni de pépins physiques. Tout va bien.
F.I. : Qu’est-ce que représente cette compétition de l’International combat organisation (ICO) à vos yeux ?
M.R. : C’est une organisation qui organise des combats d’arts martiaux, de MMA, de boxe anglaise, muay-thaï, pas mal de disciplines sont représentées. J’ai été sélectionné avec le groupe France de la Fédération de sports de combat et d’arts martiaux (FSC) pour participer à ce championnat du monde avec Louna qui est dans mon club, et une autre combattante licenciée à Mayotte, Shayana Laurent.
F.I. : C’est la première fois que vous êtes sélectionné pour représenter la France dans une compétition internationale. Que ressentez-vous ?
M.R. : C’est une grande fierté. Ça l’était aussi aux championnats régionaux et championnats de France. C’est aussi une grande fierté de représenter mon pays dans une compétition internationale. De représenter mon club, Mayotte et La Réunion, parce que j’ai des racines réunionnaises. Je considère Mayotte comme mon île d’adoption, c’est là-bas que j’ai appris à boxer.
F.I. : Comment votre famille vit votre départ et vos combats à venir ?
M.R. : Ils le vivent bien. J’ai la chance d’avoir une femme derrière moi qui supporte mes sacrifices et mon emploi du temps chargé avec le boulot, les entraînements et le fait de de vouloir devenir boxeur. J’ai la chance d’avoir une famille toujours derrière moi. Ce n’est pas facile tous les jours, mais j’ai la chance d’avoir ça.
F.I. : Avez- vous pu observer votre prochain adversaire et dans quelle catégorie allez-vous combattre ?
M.R. : Non, pas du tout. Je vais participer à trois disciplines, au cours de ce championnat du monde. Je vais concourir en kickboxing full-contact, kickboxing K-1 et en boxe anglaise également. Je vais combattre en moins de 85 kilos. Après les pesées de ces mercredi et jeudi, les combats commenceront ce vendredi et jusqu’à dimanche. Selon cette pesée, l’organisation établira un arbre des combats en fonction des disciplines. On aura donc plusieurs combats et plusieurs adversaires.
F.I. : Quel résultat souhaitez-vous obtenir ?
M.R. : J’espère obtenir la médaille d’or, je suis sur trois disciplines. J’espère au moins gagner une ou deux médailles d’or. Si on peut faire le triplé, on ne va pas s’en priver. Mais si on s’est préparé, c’est pour chercher une médaille d’or et soulever ce titre de champion du monde.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.