Avec le décès de Jean-Claude Novou, une page du sport mahorais se tourne

Le monde sportif mahorais est en deuil suite à l’annonce du décès de Jean-Claude Novou, ce mardi soir. Les hommages pleuvent pour saluer la mémoire de ce baobab multidisciplinaire à Mayotte, décédé à l’âge de 77 ans.

« Ndrévou » (le barbu) nous a quitté paisiblement, ce mardi, dans un lit d’hôpital sur l’île La Réunion où il était soigné depuis quelques temps pour des problèmes de gorge. Il y a à peine une dizaine de jours il avait consenti à revenir à Mayotte à la demande de ses amis et élèves sportifs. Une occasion pour nombre de ceux qui l’ont connu de près ou de loin de faire le déplacement, le samedi 28 septembre, à Mrognombéni où il a toujours résidé pour saluer et rendre un dernier hommage au monument du sport mahorais qu’il fut. Officiels, sportifs, parents, amis et anciens collègues, ils étaient tous là pour partager un ultime moment de joie avec Jean-Claude Novou, dans la bonne humeur, assortie de ces innombrables blagues qu’il chérissait tant.

Une fête qui a été l’occasion de découvrir sa biographie reproduite sur deux bâches imprimées à l’entrée de la cour de l’école primaire de Mrognombéni. Ainsi, pouvait-on apprendre qu’il est né à Dzaoudzi, le 13 avril 1947, et a fait ses premiers pas dans le sport le long du boulevard des Crabes, à l’endroit même où il résidait. « Il allait avec ses grands frères à l’arrivée de l’avion en courant. En partant de chez lui à Mrognombéni jusqu’à Pamandzi, puis il revenait en courant. Il allait avec ses grands frères, disputait des matchs au Baobab. Il prenait le boutre à 8 h et revenait l’après-midi à 15 h. Le match finissait quand l’une des équipes marquait cinq buts. À chaque fois, c’était la fessée assurée en rentrant. » À elle seule, cette anecdote en dit long sur la passion qui animait « Ndrévou » toute sa vie. Mais il n’y a pas seulement qu’au football que l’enfant de Bertine Novou a su briller de mille éclats. Jean-Claude était également passionné de cyclisme, discipline dans laquelle il fut champion de 1960 à 1965 (hormis l’année 1963). Des titres sportifs, il en a tellement remporté au cours de sa jeunesse (entre Madagascar, les Comores, Mayotte et La Réunion) qu’il faudrait sans doute plus qu’un boutre pour tout embarquer.

Basketteur et excellent nageur

S’il admirait l’évolution du sport à Mayotte (pour laquelle il a tant contribué), il a toujours regretté l’insuffisance de footballeurs de haut-niveau formés sur le territoire. Jean-Claude Novou pratiquait aussi le basketball qu’il a lui-même initié à Mayotte et le handball. Il était connu comme un excellent nageur, quoi de plus normal pour l’éducateur sportif qu’il a été durant une grande partie de sa vie. Il est devenu le premier chef de service de la direction de la jeunesse et des sports, avant d’avoir à gérer les équipements sportifs du Département de Mayotte et de revenir à nouveau au service de la jeunesse et des sports terminer sa carrière en qualité de conseiller technique. Hors des enceintes sportifs et de des locaux départementaux, le Petit-Terrien a été également un homme de radio, commentateur infatigable de compétitions sportives et animateur de nombreuses émissions. Une longue carrière qui lui a valu de recevoir des mains de Toufaïli Andjilani, l’actuel directeur de Mayotte La 1ère, un prix spécial lors de la fête qui lui a été dédié le 28 septembre dernier. La date de ses obsèques n’a pour l’instant pas été rendue publique. Les différentes rédactions de la Somapresse présentent leurs condoléances, à ses enfants et sa famille proche.

Journaliste politique & économique

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