Mayotte ne connaît plus de cas de choléra depuis le 12 juillet. Ce qui fait dire à l’Agence régionale de santé de Mayotte et Santé publique France que « l’épidémie de choléra est aujourd’hui terminée ». En tout, l’archipel recense 221 cas depuis le 18 mars, avec 199 ayant acquis la maladie localement et 22 ayant été contaminés à l’étranger. Cinq décès sont imputables au choléra, tandis que deux autres le sont partiellement. « Dès la confirmation du premier cas de choléra en Union des Comores au mois de février 2024, l’Agence régionale de santé de Mayotte a élaboré, en lien avec les autorités nationales et locales, un plan de riposte ambitieux, dont l’objectif était de détecter tous les cas suspects, et de prendre en charge et soigner à l’hôpital tous les cas de choléra, et d’intervenir rapidement au domicile des patients pour procéder à la désinfection des lieux de vie ainsi qu’à la vaccination et au traitement de toutes les personnes contacts. Cette stratégie, assortie de la mise en œuvre des mesures de prévention, aura ainsi contribué à limiter très fortement l’impact de l’épidémie à Mayotte au plus fort de la crise », fait valoir l’ARS.
L’Agence a également lutté contre le choléra avec une campagne de vaccination préventive dans les quartiers d’habitat informel. Près de 35.000 personnes ont ainsi été vaccinées. Les rampes d’eau, déjà installées pendant la crise de l’eau, ont été gardées afin que les conditions d’hygiène empêchent la propagation de la bactérie. « Le préfet de Mayotte, l’Agence régionale de santé de Mayotte et Santé publique France tiennent ici à saluer l’engagement sans faille des professionnels de santé, des services de l’Etat et des partenaires associatifs qui se sont mobilisés quotidiennement pour répondre à ce défi majeur », font remarquer les autorités.
Une vigilance toujours de mise
La situation aux Comores reste observée de près pour éviter l’importation de nouveaux cas. « Les autorités nationales et locales maintiennent un niveau de vigilance élevé sur le territoire, considérant d’une part l’identification de nouveaux cas de choléra en Union des Comores, et d’autre part l’approche de la saison des pluies propice à la réémergence des différentes maladies hydriques », confirme l’ARS, avant d’évoquer « un niveau de surveillance important, aux points d’entrée sur le territoire et plus largement au sein de l’île avec le réseau de partenaires de santé et associatifs ».
Comme elle le fait depuis l’apparition du premier cas, l’agence rappelle que les mesures de précaution (« consommation d’eau potable, lavage régulier des mains, gestion des excrétas ») sont le meilleur moyen de se protéger contre la transmission des différentes maladies hydriques.
Rédacteur en chef de Flash Infos depuis 2022. Passionné de politique, sport et par l'actualité mahoraise, ainsi que champion de saleg en 2024. Passé un long moment par l'ouest de la France, avant d'atterrir dans l'océan Indien au début de l'année 2022. Vous me trouverez davantage à la plage quand je ne suis pas à la rédaction.