Après un vote annulé en juin, le scrutin à la présidence du Mouvement des entreprises de France (Medef) Mayotte est encore reporté. Ce vendredi 20 septembre, les 108 entreprises adhérentes au Medef Mayotte devaient élire les quatorze membres du futur conseil d’administration. Un vice de forme empêche la tenue des élections, tandis qu’une nouvelle assemblée générale est prévue le 24 octobre.
Nouveau coup de théâtre au Mouvement des entreprises de France (Medef) de Mayotte, après le scrutin à la présidence annulée au mois de juin. L’élection qui devait se tenir au lycée des Lumières à Kawéni, ce vendredi 20 septembre, n’aura pas lieu. Il s’agissait en premier lieu de renouveler les quatorze sièges du conseil d’administration. Cette course à la présidence comprend la liste « Développons Mayotte avec nos entreprises », avec à sa tête Fahardine Mohamed, le gérant de Mayotte Consulting et Formation. Soutenue par la présidente sortante, Carla Baltus, celle-ci fait face à la liste « Pour un développement économique durable et équitable » conduite par Nizar Assani Hanaffi, gérant de l’Agence de l’île.
La mandataire judiciaire nommée par le tribunal judicaire de Mamoudzou a observé un empêchement au bon déroulement des élections. « Une des listes des candidats n’est pas conforme, un vice de forme existe, ce qui oblige à refaire l’assemblée générale », affirme la mandataire. En effet, un doute sur la validité des têtes de liste subsiste. L’une étant conduite par une personne morale au nom de Mayotte Consulting et Formation représenté par Fahardine Mohamed et l’autre au nom éponyme conduite par une personne physique, Nizar Assani Hanaffi.
Une nouvelle assemblée générale le 24 octobre
Ce détail crucial vient s’ajouter à une lutte à la présidentielle acharnée. Les dernières élections initialement en juin ont été perturbées par un conflit qui oppose les deux candidats. Le gérant de l’Agence de l’île dénonçait l’absence de communication des procès-verbaux des précédents conseils d’administration du mouvement. Saisi, le tribunal judicaire de Mamoudzou lui a donné gain de cause. Il était aussi question d’une trentaine de demande d’adhésion qui avait été refusé par Carla Baltus et l’actuel conseil d’administration, car ces derniers craignaient « un bourrage des urnes ». Là aussi, il a obtenu la suspension de ses décisions. Néanmoins, le dernier point et non des moindres, l’opposant demandait que la candidate sortante soit déclarée inéligible à briguer la présidence au bout des deux mandats qu’elle vient d’achever. Le tribunal a autorisé la patronne de la société de transport du même nom à se présenter considérant que « le président du Medef Mayotte peut être réélu pour un troisième mandat de deux ans ».
Cette décision a ouvert la porte à un maintien de la candidature de Carla Baltus, avant que la direction générale du Medef indique qu’elle n’est pas forcément de cet avis. Garance Pineau, la directrice au niveau national, avait même demandé à la sortante de « tirer sans attendre les conséquences que les circonstances imposent » dans un courrier. Ce qui est fait puisque c’est désormais Fahardine Mohamed qui doit portera la liste.
Chargée du bon déroulement et du respect des procédures de l’élection du conseil d’administration et de la présidence, l’administratrice judiciaire annonce une nouvelle assemblée générale qui se tiendra le 24 octobre. Ensuite, on aura peut-être le dénouement d’un long feuilleton.
Journaliste, aussi passionné par les paysages de Mayotte que par sa culture. J’ai toujours une musique de rap en tête.