Avant la deuxième édition des trophées du Tourisme, qui se tiendra le samedi 7 septembre à Mamoudou, découvrez les nommés des sept catégories créées par l’Agence d’attractivité et de développement touristique de Mayotte (AaDTM) et la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) sur le site tourisme.yt. On vous propose d’ailleurs de découvrir dans cette édition les cinq établissements qui candidatent au prix de restaurant de l’année. Vous avez jusqu’au dimanche 1er septembre pour sélectionner votre préféré via le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
Coco Beach, des brunchs avant de pagayer
Depuis octobre 2022, le Coco Beach, dont on peut trouver l’établissement à directe proximité de la plage d’Hamjago, dans le village de M’tsamboro, propose différents services pour permettre aux clients de passer un moment de détente dans le Nord de l’île. Ouvert chaque jour pour les repas du midi et du soir, le restaurant propose des brunchs les samedis et dimanches jusqu’à 15h. Ces derniers sont parfois à thème, comme certaines soirées spéciales, histoire d’animer les locaux du restaurant à la vue surplombant les îlots Mtsamboro et Choizil. “On a déjà fait des brunchs sur le thème de la galette des rois par exemple, ou bien des soirées pour les diffusions des matchs”, explique Maxime Tichadou, le gérant des lieux, qui ajoute qu’il est possible de privatiser l’endroit et également de profiter des cinq chambres d’hôte que détient l’établissement. Plus que de se restaurer, le Coco Beach propose également aux clients de pouvoir louer des bateaux ou des kayaks, pour partir faire le tour des îlots Choizil, avec le restaurant comme point de départ. Une excursion qui permet de profiter de la beauté de l’eau translucide laissant apparaître les coraux et celle du sable blanc.
La Case Robinson, l’envie de se démarquer
« Avant, je travaillais dans un bureau d’étude« , dit en souriant le gérant de La Case Robinson, à Bouéni, l’un des seuls hôtels-restaurants du sud de Mayotte. Saisi par le lieu avec vue sur le lagon et désireux de s’installer sur l’archipel, Éric Detraz a entrepris les travaux en 2018 pour ouvrir en 2021. Depuis, l’homme de 59 ans maintient son cap : travailler avec des produits frais, de saison et locaux. « Tout est à 90 % fait-maison. On essaie de faire ce qu’on ne trouve pas forcément chez nos confrères, une jolie présentation… Et la carte évolue chaque jour ou presque, en fonction des arrivages. » Lui et ses 17 salariés travaillent avec un pêcheur de Sada qui part de nuit pour proposer ses produits le lendemain. De quoi ravir la quarantaine de convives maximum qui peuvent venir manger à chaque service. « Il y a la place pour plus, mais c’est un choix de ne pas coller les tables pour ne pas être les uns sur les autres. » Nommé aux Trophées du tourisme, le gérant verrait cette récompense comme « une belle reconnaissance« .
Le Voulé, le projet inattendu
Paul Tibère, patron du Voulé, boulevard Marcel-Henry à Cavani, à Mamoudzou, est surpris de sa nomination aux Trophées du tourisme. Le restaurant connaît une baisse de la fréquentation depuis que la rue est occupée par un camp de fortune. Pourtant, celui qui a repris l’affaire « en catastrophe« , au décès de son père, est pourtant bien épris de ce métier : « En 2017, il a fallu relancer la machine. Sept ans plus tard, je suis toujours là à pédaler« , lance ce trentenaire qui a conservé le chef formé à la cuisine asiatique et l’indélogeable plat renversé, en plus d’ajouter au menu de la nourriture créole et des grillades.
Le restaurant tente aussi d’avoir un axe socioculturel. Il a récemment accueilli des jeunes pour écrire du rap avec Mayotte environnement. Et l’Ademe lui a accordé une aide « tremplin pour la transition écologique » : depuis six mois, ses déchets organiques sont transformés en compost par les élèves de l’école des Frimousses. Pour tous ces projets, Paul Tibère espère pouvoir rouvrir le soir et avec une formule petit-déjeuner en août.
Ibis, le goût de l’accueil
« Tout part de la satisfaction de mon client n°1, mon équipe. Si elle se sent bien et qu’elle travaille avec de bons produits, ça découle sur mon client n°2, le client », explique convaincu Seth Cissé, directeur du restaurant Ibis depuis début 2024, proche de l’aéroport à Pamandzi. « La cuisine, c’est une passion, on y met son coeur. Quand une équipe se sent bien, elle commence à sortir des plats généreux. » Il s’agit alors, depuis qu’il a repris la carte avec un nouveau chef cuisinier, contrairement au concept de bistronomie mis en place en 2023, de sortir des plats semi-gastronomiques traditionnels et « plus raffinés » tels que la souris d’agneau. Le directeur aimerait continuer à développer l’accueil client, en formant ses 25 salariés dont 12 sont en salle, et peut-être faire plus d’un service à 120 couverts maximum par repas. Mais, rigoureux, il cherche aussi des fournisseurs référencés sur l’archipel afin de servir du poisson frais venant de Mayotte, au lieu de l’importer par avion depuis Rungis ou La Réunion pour la seule raison de la traçabilité des produits… Ce qui ne serait pas une mince affaire.
Les Baobabs, la cuisine diverse de N’gouja
Le restaurant Les Baobabs, au bord de la plage N’gouja, à Kani-Kéli, peut réaliser jusqu’à 120 couverts avec la partie plage. « C’est une cuisine diverse et variée, sans thème spécifique avec des produits locaux« , explique Gilbert Nash, adjoint à la direction. Elle est accessible à tout le monde sans être client de l’hôtel le Jardin Maore. Comme la partie logement où 15 nouveaux bungalows et 26 chambres ont été ajoutés, le restaurant va prochainement connaître sa transformation. Il devrait être détruit dès mi-janvier 2025 pour être reconstruit. « Après, on aura un super restaurant avec un concept différent« , annonce l’adjoint. « Il y aura une super cuisine ouverte pour environ 150 couverts, avec un espace très ouvert sur la plage et tout sur pilotis pour ne pas abîmer l’environnement. » Un chef de cuisine doit venir de France, ainsi qu’un sous-chef qui a travaillé dans de grands hôtels à Madagascar. Le groupe a aussi acheté un terrain à Mamoudzou, à côté des barges, pour un nouvel hôtel-restaurant « avec un rooftop magnifique et une centaine de chambres« , glisse Gilbert Nash.
Tous les portraits des sept catégories sont à retrouver sur le site tourisme.yt. Ou vous pouvez directement voter, jusqu’au dimanche 1er septembre, sur le formulaire en ligne (tourisme.yt/vote).
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