Depuis 2014, Mayotte est dans une phase d’élimination du paludisme, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cela fait quatre ans que le 101e département français ne compte plus aucun patient ayant attrapé localement ce parasite transmis par les moustiques. En revanche, il continue d’avoir des cas importés régulièrement avec une recrudescence observée, cette année, surtout pendant la saison des pluies. Selon Santé Publique France, dans un bulletin communiqué ce mardi, il y en a eu 65 au premier semestre, contre 38 au cours de la même période en 2023. Si aucun décès n’est intervenu, « près d’un cas sur trois a été hospitalisé, quatre cas ont été admis en réanimation ». Pour rappel, le paludisme génère de la fièvre plus d’une semaine après l’infection. Un affaiblissement, des maux de tête, douleurs musculaires, vomissements, diarrhées ou une toux peuvent l’accompagner.
Les cas répertoriés à Mayotte viennent principalement des Comores (huit sur dix) où le paludisme est de plus en plus présent chaque année. « La recrudescence des cas importés des Comores en janvier 2024 pourrait être liée aux retours de vacances, en raison de la situation du paludisme en Grande Comore, qui n’est toujours pas maîtrisée », note Santé Publique France, qui ajoute que l’usage d’une chimioprophylaxie, un traitement anti-paludéen, « doit être évalué avant tout voyage ». Estimant Mayotte « vulnérable », elle requiert « une attention toute particulière portée aux patients présentant des signes évocateurs de paludisme et pour lesquels un test de diagnostic doit systématiquement être réalisé ».
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